Le Stade Français bat Exeter 22 à 17
"Exeter, une équipe difficile à jouer". Le début de match a confirmé les préjugés parisiens d'avant-match. Dynamiques, tranchants, les Anglais d'Exeter ont pris les commandes du match pour mener très vite 6 à 0 grâce à des pénalités de Miérés, un ancien de la maison stadiste (27e). Marqués dans les têtes et les corps par la défaite au Stade de France face à Toulouse (18-22) samedi, les coéquipiers de Papé, encore très bon, ont commis beaucoup trop d'imprécisions et de fautes pour imposer sans jeu en continuité. Contre le vent, ils n'ont répondu que par quelques charges sporadiques pour réduire la marque (30e, 3-6).
Le carton jaune de Contepomi (26e) après un mauvais geste a remis la pression sur le Stade Français. Miérés a franchi le rideau défensif parisien mais le bras de Camara a empêché l'essai anglais tout fait (32e). La pénalité de l'ouvreur argentin a été un moindre mal (35e, 3-9). Vexés, les locaux ont réagi dans le désordre dans les dernières minutes. La pénalité de Dupuy, qui venait de refuser de servir un de ses partenaires totalement isolé à 10 m de la ligne, à la 36e minute, après avoir superbement percé la défense parisienne, a permis de rentrer aux vestiaires avec seulement trois points de retard (40e, 6-9). Pas si mal au vue de la domination anglaise.
Camara décisif
Revenu avec le vent dans le dos, le Stade Français a pris le score dès l'entame grâce à un essai opportuniste de Camara, le cinquième dans le Challenge pour le joueur en proie à des problèmes extra-sportif (problème dans le suivi longitudinal), qui a récupéré un ballon mal négocié par l'arrière anglais Dollman (42e). Dominatrice, la mêlée parisienne portée par l'entrée du talonneur Sempéré a offert une pénalité réussie de Dupuy (47e, 14-9). Malgré des fautes sanctionnées et la botte de Miérés, Paris a pris le dessus au fur à mesure du second acte. Plus à l'aise dans l'occupation du terrain grâce au vent, plus réaliste en attaque, plus concentré en défense, les Parisiens ont cru avoir le match en main jusqu'à l'essai tout en puissance du centre fidjien Naqelevuki (17-17, 69e). "A la mi-temps, nous avions dit que ce match irait jusqu'à la fin, c'est tout le temps comme ça en Europe", a raconte l'entraîneur Michael Cheika après la rencontre.
Revigorés, les Anglais ont investi le camp parisien mais ont buté sur une très bonne défense de Paris. Après une percée de Barrett, Miérés, vingt mètres en face, a raté le drop de la gagne (76e). "On a été efficace en défense" a apprécié le nouveau patron du secteur défensif Christophe Laussucq. Dans la foulée, une charge de Sempéré, plusieurs relais dans l'axe et une percée de Dupuy a mis en orbite Williams pour l'essai de la victoire (22-17, 79e). "Ce n'était pas un grand match de rugby", a sobrement conclu l'homme du match Dupuy.. "On a eu un peu de chance." Il faudra un peu plus en demi-finale.
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