Toulon se fache, le Stade Français s'arrache
Les clubs français ont réussi leurs débuts en Challenge Européen mais si la victoire était au bout pour Toulon et le Stade Français, la manière, elle, a beaucoup différé. Là où les Varois ont disposé facilement d'un adversaire faiblard, les Parisiens sont passés tout près de la défaite face aux Anglais de Worcester. Quoiqu'il en soit, les deux formations tricolores, qui ont fait du Challenge Européen un objectif majeur cette saison (le vainqueur disputera la H Cup l'année prochaine), ont marqué leur territoire d'entrée.
Exilés à Bourgoin en raison des intempéries ayant sévi à Toulon, les hommes de Bernard Laporte n'avaient pas aligné la grosse artillerie pour accueillir Padoue. Sous une pluie battante, le RCT se présentait avec un XV largement remanié, priorité étant clairement donné à la jeunesse. Point de noms ronflants sur la pelouse de Pierre-Rajon, à l'exception du vice-champion du monde Alexis Palisson, qui débutait sous le maillot rouge et noir. Après un départ raté, où les Italiens prennent l'avantage par deux pénalités de Hickey, Toulon fait parler la puissance de ses avants et marque le premier essai du match par Chilachava (16e). Dès lors, la machine s'emballe et Bonnet puis Frou mettent les Varois sur orbite. Mais Padoue n'abdique pas, et, bénéficiant des largesses françaises, parvient à réduire l'écart avant la pause (22-17). Bernard Laporte n'a sans doute pas apprécié ce laxisme et se chargeait de le faire savoir à ses joueurs à la pause. Le résultat était probant : quatre nouveaux essais et une victoire aux allures de fessée pour le RCT (53-22), qui s'empare des commandes de cette Poule 2 grâce aux cinq points de la victoire bonifiée.
Pas de bonus pour le Stade Français mais les Parisiens se contenteront largement du succès arraché à Worcester. Face à l'avant-dernier du championnat anglais, les partenaires de Pascal Papé ont longtemps joué à l'envers. Menés 14-0 après moins d'un quart d'heure, les hommes de Cheika ont su progressivement refaire leur retard sans jamais paniquer. Ils peuvent remercier Felipe Contepomi, l'Argentin réussissant six pénalités pour remettre son équipe à flots. Un essai de l'Anglais Paul Sackey enterrait les derniers espoirs de ses compatriotes. Sans briller, le Stade Français a peut-être déjà fait le plus dur en s'imposant à Worcester, ses deux autres adversaires dans cette Poule 1, Bucarest et Crociati, semblant largement plus à leur portée
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