Agen-Biarritz, destins croisés
Un mois de janvier décisif pour le BO
L'opération "sauvons le BO" a débuté le dernier jour de l'année 2011. Avec une victoire sur Toulon à Aguilera. Le premier match de l'année 2012 confirmera-t-il le début d'ascension ? Car des succès comme celui-là, il en faudra beaucoup à Biarritz pour demeurer dans le Top 14 à l'issue de la saison. "C'est un match qui fait du bien au niveau des têtes et qui rassure sur la qualité du jeu qu'on peut pratiquer", estime Patrice Lagisquet, le directeur du rugby du club basque sur le site internet de son club. "Ca permet d'espérer des lendemains bien meilleurs." Satisfait de l'état d'esprit de ses joueurs, il sait que "cela demandera une confirmation contre Agen". Entre s'extirper de cette place de lanterne rouge du Top 14 et se propulser en quarts de finale de la Coupe d'Europe, le BO s'apprête à disputer un mois de janvier crucial pour son avenir. Après le voyage à Agen, il y aura un voyage chez les Saracens, puis la réception des Ospreys, avant un déplacement à Castres.
Les Biarrots ont un mois pour conserver beaucoup d'espoirs, ou s'enfoncer dans la crise. Pour ce premier match déterminant, Fabien Barcella fera son retour dans le groupe après trois semaines d'absence. "Il ne faut pas s'enflammer et je crois qu'Agen est là pour nous le montrer, A nous de faire preuve de la même motivation que l'on a mis contre les Toulonnais. Si on y met les mêmes ingrédients, je crois que l'on peut espérer un bon résultat à Agen où ce n'est jamais facile de gagner", soupire le pilier international. Imanol Harinordoquy, toujours en délicatesse avec son ménisque, manquera encore à la 3e ligne basque et à un collectif qui a tant besoin de ses cadres expérimentés pour se sortir de la nasse.
Avant le début de la saison, Biarritz faisait partie de ces habituelles grosses cylindrées plutôt citées pour la conquête du titre que pour le maintien. Tout l'inverse d'Agen, qui faisait partie de ces outsiders possibles, toujours capable de faire tomber les meilleurs mais pas vraiment taillé pour tenir la distance. Avant cette 15e journée, force est de constater que les pronostics concernant ces deux formations sont loin de la réalité actuelle.
Un gros rendez-vous pour les deux équipes
A Agen, la victoire sur Brive (15-9) a redonné le sourire à un groupe qui restait sur quatre défaites consécutives, toutes compétitions confondues. L'équipe de Christian Lanta et Christophe Deylaud ont bien des raisons d'avoir passé un bon Jour de l'An. Avec leur 5e position (8 victoires, 1 nul, 5 défaites), les Agenais sont la belle surprise de cette première partie de saison. Avec un jeu abouti, le SUA se trouve dans la course à l'Europe, et peut même prétendre à mieux. Mais avec cinq clubs se tenant en neuf points, la concurrence est rude. Et pour avoir plus souvent joué le maintien que l'Europe ces dernières années, l'équipe sait que la venue du BO peut se révéler périlleuse, d'autant que le match aller s'était soldé par un nul (9-9) à Aguilera, résultat participant au début d'aventure très chaotique des Basques. "C'est un gros rendez-vous pour les deux équipes mais pour des raisons différentes. Nous, on a besoin d'un nouveau succès pour se rapprocher du maintien, eux doivent impérativement gagner à Armandie pour espérer se sauver", rappelle l'aiolier Brice Dulin. "Une victoire sur Biarritz nous ferait un bien fou mais on connaît tous la situation du BO", note le manageur Christian Lanta. Ils vont débarquer avec une grosse envie et beaucoup d'ambitions. Ils voudront confirmer leur joli succès devant Toulon. On sait ce qui nous attend".
Agen sait que Biarritz va tenter d'imposer un dur combat devant. Histoire de bien débuter l'année avec des fondamentaux solides.
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