Barrage d'accession Top14/ProD2 : Grenoble-Brive, les temps changent
Il y a un an, Grenoble avait dominé Oyonnax (47-22) pour retrouver l'élite. A l'époque, ils avaient l'avantage du terrain, et du soutien de leur public. Cette fois, les rôles sont inversés. Les Grenoblois ne sont pas l'équipe à la dynamique positive, après une saison de championnat ponctuée par seulement cinq victoires, mais aucune à l'extérieur. Et ils ne sont pas non plus chez eux. Loin s'en faut, puisque le déplacement en Corrèze promet bien des maux, sur une pelouse qui n'a pas connu la moindre défaite cette saison.
"On sait très bien que ça va être compliqué. Ils vont jouer devant leur public, il y aura beaucoup d'ambiance. Il ne faudra pas se laisser perturber par ça. On sait ce qu'on a à faire: il faudra rester la tête froide et appliquer ce qu'on a décidé cette semaine. C'est un avantage d'avoir joué ce match l'année dernière, pour éviter les pièges. On a vu qu'Oyonnax ne s'attendait pas à une telle furie de notre part", souligne l'entraîneur des arrières, Stéphane Glas. Le FCG a pu préparer ce match capital depuis un mois et sa défaite à domicile contre Agen (29-11) le 4 mai, qui a sonné le glas de ses espoirs d'échapper à cette rencontre à quitte ou double. "On a pas mal chargé au niveau travail physique et rugby (ces deux dernières semaines). L'idée, c'était d'être plus dans le détail et la légèreté physiquement cette semaine et avoir du jus dimanche", explique Glas.
Dans l'enfer de Brive
L'an dernier, Brive promenait sa peine. Après seulement 7 victoires et 1 nul, la saison en Top 14 se finissait par une relégation, en bon dernier. Cette année, le CABC a fini meilleure équipe de ProD2, avec 19 victoires (et un nul) en 30 matches, sans en perdre un seul à domicile. Mais la finale à pau contre Bayonne n'a pas offert l'accession directe pour le Top 14. A quelques minutes près. Brive aura certainement moins de fraîcheur après avoir bataillé pendant 80 minutes dimanche contre Bayonne en finale à Pau (19-21), après laquelle le staff a accordé aux joueurs un jour de repos, afin qu'ils aient "de la fraîcheur mentale", dixit le manager Jeremy Davidson. Surtout après la frustration d'avoir été à quelques minutes et une pénalité de Martin Bustos Moyano après la sirène de retrouver l'élite un an après sa descente. "On a déjoué sur les trois dernières minutes du match. Ca ne veut pas dire qu'il n'y avait pas l'investissement des joueurs", note Davidson qui, point positif, n'a eu à déplorer aucun blessé après le combat livré dans le Béarn.
Le public corrézien qui avait fait le déplacement s'est chargé de réconforter les joueurs: "Sur le trajet du retour, on s'est arrêté à Montauban. On a trouvé les bus de supporters qui étaient énormément positifs envers nous. Ca nous pousse pour faire un gros match ce weekend, pour répondre présent", raconte le manager nord-irlandais. Les supporters du CAB devraient de nouveau jouer leur rôle de 16e homme dimanche dans un Stadium que Jean-Baptiste Péjoine souhaite voir transformé en "une poudrière". "J'ai gagné tellement de match ici en étant moins fort que l'adversaire que je sais que c'est possible", lance l'entraîneur des arrières et recordman du nombre de matches joués sous le maillot briviste.
Avec AFP
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