Benjamin Fall : "C'est un nouveau départ"
Vous figurez dans le groupe des Bleus pour le stage à Marcoussis, à partir de dimanche, en vue des tests de novembre. Ce retour récompense t-il votre début de saison ?
Benjamin Fall: "En signant à Montpellier, je voulais me relancer et reprendre du plaisir. La seconde étape était de retrouver l'équipe de France. Même si ce n'est pour l'instant que le groupe de 30, je suis très, très content d'en faire partie. Je ne m'attendais pas à être retenu. Ils (les sélectionneurs, NDLR) se sont basés sur le début de saison car il y a pas mal de surprise. Tout le monde me dit que j'ai fait le bon choix. J'étais très, très heureux de venir à Montpellier où il se passe quelque chose, en raison du jeu pratiqué, de la qualité du groupe et de la progression de l'équipe depuis quelques années."
Quel est désormais votre objectif en équipe de France ?
BF: "Mon objectif est d'être dans le groupe des 23, de participer à la tournée d'automne dans la perspective de vivre la Coupe du monde. La route est longue avant ça, sachant que ce sont les matches en club qui dictent l'appel en équipe de France."
Perdurer en équipe de France
Comment allez-vous aborder votre retour après avoir connu une première expérience ?
BF: "C'est le rêve de tout sportif de pouvoir perdurer en équipe de France, mais la concurrence est énorme. Au regard de mes précédentes expériences, je vais essayer de l'aborder dans un nouvel état d'esprit. J'avais du mal à affronter les grosses échéances, je n'étais pas relâché comme je peux l'être cette saison."
Pourquoi avez-vous choisi Montpellier de préférence à Clermont ou Toulon ?
BF: "Avec Clermont, cela a pris plus de temps que prévu. A l'inverse, tout est allé très vite avec Montpellier, qui propose ce qui se fait de mieux en matière de jeu en Top 14. Fabien (Galthié, le manager, ndlr) a été le premier à m'appeler dès le mois d'août. Son discours a fait la différence. Si je voulais prétendre à une place en équipe de France, je devais résoudre le problème de l'enchaînement des matches, m'a-t-il dit. Au Racing, j'étais obsédé par l'entraînement et tant que je n'avais pas mal quelque part je n'arrêtais pas de m'entraîner. Grâce à un bon accompagnement du staff, qui canalise mon trop plein d'énergie, je parviens justement à enchaîner les matchs."
Moins obsédé
Considérez-vous votre arrivée à Montpellier comme un nouveau départ ?
BF: "Je sors de quatre années un peu frustrantes dans un club où je n'ai pas eu le rendement que je voulais pour la suite de ma carrière. C'est un nouveau départ que je ressens jusque dans ma manière de vivre au quotidien. Je suis plus posé, moins stressé, moins obsédé par le rugby. On essaie de se fondre dans la vie parisienne, mais il est difficile de suivre son rythme. Néanmoins, les années parisiennes m'ont permis d'apprendre pas mal de choses sur moi-même."
Dans quel état d'esprit abordez-vous le match face à Toulon ?
BF: "Nous allons essayer de ne pas nous mettre trop de pression à la différence de nos matches à domicile, où l'on se doit de gagner. A l'extérieur, on joue pour gagner, mais l'approche est différente. Nous allons aborder ce match comme à Clermont avec beaucoup d'application et de discipline pour essayer de rivaliser avec cette grosse équipe de Toulon. Le Stade Français (vainqueur à Toulon il y a deux semaines, ndlr) a montré l'exemple dans un championnat un peu fou-fou, où cette saison tout est possible."
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