Biarritz "n'a plus rien à perdre"
Quel est l'état d'esprit après le gros revers concédé à Castres (39-0) ?
Imanol Harinordoquy: "C'est de relever la tête et, justement, de ne pas la baisser comme on l'a fait à Castres. Retrouver un état d'esprit et au moins se battre. C'est le mot d'ordre. Il nous reste six mois et je crois que pour nous, pour le groupe, pour ce qu'on va vivre, c'est important de retrouver ça pour sortir au moins la tête haute du terrain".
Selon votre entraîneur, le Racing est plus costaud que Castres...
I.H: "Honnêtement, je ne regarde pas l'équipe qu'il y aura en face de nous. On le sait, ils sont très forts. Défensivement c'est très costaud. C'est bien pour ça qu'il faut que l'on se concentre sur nous-mêmes. Il faut retrouver des vertus, de l'agressivité, être plus combatif sur le terrain".
On vous a vu sortir du terrain tête basse à Castres. Vous étiez miné ?
I.H: "Quand, au bout de deux minutes tu prends un premier essai, deux au quart d'heure et que c'est portes ouvertes en défense, tu ne peux plus compter sur personne. Il faudrait que l'on puisse compter les uns sur les autres, sur plus de solidarité, que ça ne soit pas facile pour les mecs en face. J'ai parlé avec un ou deux Castrais à la fin du match, ils avaient l'impression d'être à l'entraînement, ce n'est plus possible".
Le Racing est-il le match de la dernière chance ?
I.H: "Ce n'est pas le discours que l'on tient cette semaine. Il faut que l'on retrouve une certaine forme de plaisir, qu'on se batte sur le terrain, qu'on donne tout et qu'au bout de cinq minutes, on ne soit pas tous en train de se regarder le bout de nos chaussures".
Des jeunes rentrent, Dimitri Yachvili évoluera en 10. C'est l'heure des expérimentations ?
I.H: "On n'a plus rien à perdre. On veut retrouver de l'allant et de la vitesse dans le jeu. Vu la prestation de samedi dernier, c'est bien aussi qu'il y ait des changements, ça permet aussi d'amener une certaine fraîcheur. Le petit (Yann) Lesgourgues n'a pas l'expérience du +Yach+ mais ça faisait un moment qu'il avait envie d'attaquer un match. J'espère que les mecs qui seront sur le terrain vont amener ce qu'ils savent faire. Ne pas se cacher derrière des systèmes de jeu, derrière des répétitions. Dernièrement, on a vraiment tous été pâles. On a tous été un peu perdus, par peur du résultat, par peur de mal faire. Au final, personne ne donne la pleine mesure ou même la moitié de ce qu'il sait faire. Que l'on joue avec convictions, que l'on prenne des initiatives même si ce n'est pas la bonne. Mais qu'on fasse quelque chose sur le terrain".
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