Bordeaux-Bègles en danger à Montpellier
Le 19 novembre, l'UBB calmait les ardeurs rochelaises par un retentissant 26-0 et rejoignait son rival de Charente-Maritime à la 2e place du classement. Depuis, les Girondins ont connu un pénible mois de décembre avec 4 défaites en 5 matches toutes compétitions confondues, dont une rédhibitoire en Coupe d'Europe face à Exeter (12-20) et trois consécutives, série en cours, en championnat. Si l'exclusion de Luke Braid dès la 22e minute, il y a un mois à Toulon, a laissé peu de regrets quant au score final (37-10), l'essai du Palois Jale Vatubua à une minute de la sirène a fait beaucoup de mal aux Bordelais juste avant Noël, car c'était sous les yeux d'un stade Chaban-Delmas médusé (16-18).
Battus enfin à Lyon (19-16) pour finir l'année dans la morosité, les Bordelo-Béglais ont été poussés hors du top 6, dans lequel ils rêvent de finir après avoir échoué à ses portes les trois dernières saisons (7e en 2015 et 2016, 8e en 2014). Une glissade qui pourrait se poursuivre ce week-end puisque pendant que les Aquitains effectuent un périlleux déplacement à Montpellier, solide 3e, les quatre équipes derrière l'UBB au classement (le Racing - dont le match a été décalé au 11 février - Pau, Paris et Brive) reçoivent, un gage sérieux de victoire. Au rayon des mauvaises nouvelles, il faut rajouter la nouvelle blessure de l'international Jefferson Poirot, contractée pendant l'échauffement à Lyon où il devait effectuer son retour. Voici le pilier gauche éloigné des terrains pour trois mois de plus.
"Ne pas paniquer"
N'en jetez plus ! "Ce qui est important, c'est de ne pas paniquer", relativise l'ailier Ashley-Cooper. "Il reste encore beaucoup de temps et de matches à jouer d'ici la fin de saison au mois de juin. Il faut rester positif et ne pas se focaliser sur les récentes défaites ou le calcul des points par rapport au top 6", insiste l'Australien. "Je ne pense pas que c'est en un mois qu'on a perdu notre rugby", estime l'arrière Nans Ducuing. "On sait qu'on a un gros mois de janvier. A nous d'être forts mentalement." L'Altrad Stadium n'est pas l'endroit idoine pour se relancer. "Montpellier, c'est très solide, très physique", analyse Ducuing. "Devant, ils peuvent nous imposer leur densité physique. Mais c'est aussi derrière: quand je vois les ailiers, Nadolo ou même Nagusa, c'est très gaillard..."
Le MHR, qui n'a concédé à l'UBB que deux défaites en onze rencontres depuis l'accession au Top 14 de cette dernière en 2011, se méfie de son costume de favori. "On a toujours du mal face à cette équipe joueuse", affirme le centre Vincent Martin. Fulgence Ouedroago pointe notamment les largesses défensives entrevues lors du revers à Pau (32-27), samedi, pour justifier sa prudence. "L'absence de repères, lié aux multiples changements, explique nos soucis défensifs", résume le capitaine, dont l'équipe n'a pas été épargnée par les blessures. Elle bénéficie pour ce match du retour de plusieurs cadres majeurs comme Nemani Nadolo ou les piliers géorgiens Misha Nariashvili et Davit Kubriashvili. En l'absence de Demetri Catrakilis, victime d'un KO à Pau, le Sud-Africain François Steyn sera de nouveau aligné à l'ouverture.
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