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Boudjellal et le RCT mettent le cap vers Nice

Dans une interview à Var Matin, Mourad Boudjellal, le président du RCT, a annoncé qu'il était proche de s'engager avec la mairie de Nice pour délocaliser au moins un match des Toulonnais la saison prochaine. "C'est important d'aller de ce côté de la région qui a un énorme potentiel de public-rugby". En rappelant que son ambition est de rayonner "de Marseille à Nice dans toute la région PACA", il souhaite ouvrir un centre de formation dans les deux villes dans les années à venir.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Leader du Top 14, avec toutes ses stars, le RCT ne veut pas limiter son emprise à la seule ville de Toulon, et à sa banlieue. Dans une interview à Var Matin, Mourad Boudjellal, son président, annonce être sur le point de "finaliser un accord" avec la mairie de Nice pour disputer au moins un match dans le tout nouveau stade, successeur du stade du Ray. "J'ambitionne de faire du RCT le club d'une région tout en gardant son identité toulonnaise, ce qui veut dire que 80% des matches se dérouleront toujours à Mayol", précise-t-il. Et d'expliquer: "Face aux grands projets du Top 14, le Stade Français, le Racing, Montpellier et d'autres vont arriver contre lesquels il sera dur de lutter, la seule façon pour le RCT, s'il veut rester au très haut niveau, c'est de jouer avec son point fort : l'absence totale de rugby de très haut niveau dans la région." Le rugby niçois, si formateur voici bien des années, et le projet de club à Marseille, un temps médiatisé par le passage de Jonah Lomu, rien n'est de taille à rivaliser avec Toulon.

"Il faut étendre notre activité à toute une région", affirme le président. Et entre des matches délocalisés, la construction de centres de formation à Nice et Marseille, l'ouverture de boutiques dans ces deux villes, il tient à faire feu de tout bois. Et sa vision est à moyen terme: "Il me reste quatre ans de convention. Mon objectif est d'avoir monté tout ça dans les quatre ans. Si dans quatre ans, tout ce projet a été mis en place, on aura bien travaillé pendant dix ans au RCT." Son cheminement est simple: avoir des supporteurs dans les trois villes, qui pourront acheter des abonnements pour les matches ayant lieu dans leur ville. Quant aux centres de formation, "cela permettra à de jeunes joueurs qui ne souhaitent pas encore s'éloigner de leur famille de rester dans leur ville, et s'ils démontrent qu'ils ont un fort potentiel, ils viendront dans le centre d'élite à Toulon." Et avec Nice, Mourad Boudjellal compte bien "déborder sur l'Italie" pour attirer de jeunes Transalpins. "Si on va au bout de ce projet, ce sera le plus beau projet du rugby français, qui sera sans équivalent. Personne ne pourra rivaliser avec nous."

Après avoir bousculé certaines traditions du RCT et s'être parfois heurté à une hostilité, Mourad Boudjellal repart dans un gros combat pour faire bouger les citadelles, et notamment s'implanter à Nice, ancienne place forte du rugby meditérranéen. 

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