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Boudjellal: "On veut soulever un trophée"

Pour sa sixième saison à la tête du Rugby Club Toulonnais (RCT), Mourad Boudjellal, le président du RCT, a déclaré vouloir effacer la déception de la saison dernière, malgré le départ surprise de Philippe Saint-André et avec l'humilité "d'un petit club besogneux". "Faire mieux que la saison passée. J'aimerais gagner quelque chose cette année, alors pourquoi pas le Challenge européen", a notamment affirmé Mourad Boudjellal.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Mourad Boudjellal, le président du Rugby Club Toulonnais

Q: Alors que le départ de votre directeur sportif Philippe Saint-André pour l'équipe de France est désormais acté, comment envisagez-vous l'avenir du RCT?
R: "Philippe devrait rejoindre l'équipe de France le 1er décembre prochain, date qui marque la fin du contrat de Marc Lièvremont. Il devrait donc être là jusqu'à cette date, mais je ne m'interdis rien. Si la personne qu'on trouve pour le remplacer souhaite avoir les pleins pouvoirs demain matin, on jouera la carte de l'avenir. Maintenant, moi, je libère Saint-André, mais il ne faut pas que cela me coûte de l'argent. On ampute quand même un club de son cerveau à quelques jours de l'ouverture du Top 14. Pour le remplacer, j'étudierai plusieurs profils de candidats. Rien n'est décidé pour l'instant."

Q: A quatre jours de l'ouverture de la saison, cette annonce ne tombe pas vraiment bien, non?

R: "J'espère qu'on battra Biarritz samedi, sinon ça va être un beau +bordel+ d'autant qu'il plane sur ce match le fantôme de Bayonne. Ce premier match perdu de la saison dernière, on ne l'a pas exorcisé. On l'a porté toute une saison et tout le monde va y penser. Il faut gagner face à Biarritz pour ne pas repartir dans le même karma que la saison dernière."

Q: Avec le recul, ne pensez-vous pas que cette saison moyenne a permis au club de se poser les bonnes questions?
R: "Cela ne m'aurait pas dérangé d'être champion de France. Il y a deux ans, on fait une saison exceptionnelle avec une demi-finale du Top 14 et une finale du Challenge européen et on se dit qu'avec deux ou trois ajustements, on sera champion de France. On avait oublié certaines choses. Aujourd'hui, on est redevenu un petit club besogneux qui a tout à prouver. On est leader des médias, mais ce n'est pas une finalité en soi. On va essayer de montrer sur le terrain qu'on vaut mieux qu'une huitième place."

Q: Quels sont les objectifs du RCT?
R: "Faire mieux que la saison passée. J'aimerais gagner quelque chose cette année, alors pourquoi pas le Challenge européen. Ce sera difficile mais si, en poule, on emmagasine assez de points pour jouer le quart et la demie à la maison, ce sera bon signe. On envisage d'ailleurs d'organiser le quart au stade Louis-II de Monaco. Si on se qualifie, j'en ferai la demande auprès de l'ERC (organisateur des compétitions européennes, NDLR). On veut gagner cette compétition, mais si on peut encore jouer un rôle en Top 14, on la laissera tomber. On ne fera pas la même +connerie+ qu'il y a deux ans."

Q: Au niveau économique, comment avez-vous fait passer le budget de 20,5 à 23 millions d'euros, sans être qualifié pour la H Cup?
R: "L'arrivée de l'équipementier Burrda, qui est un très gros partenaire, amène des moyens nouveaux au club. Ensuite on a plus d'abonnés (9.880 contre 9.640) et le budget partenariat s'est maintenu alors que c'était inespéré. On peut encore aller plus haut en terme de budget, mais on est aussi dépendant des résultats sportifs. Pour conserver cet engouement, on ne pourra pas décevoir tous les ans."

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