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Castres accroche Clermont

En déplacement dans le Tarn, le leader clermontois a fini par s'incliner en fin de match (16-13). Les Castrais, qui ont eu souvent le contrôle du ballon et du jeu, ont longtemps payé le manque de réussite de Kockott, 2e meilleur buteur du championnat, et un essai en contre de Buttin au début de la 2e période alors que le CO était proche de la ligne auvergnate. Mais au courage, ils sont revenus pour ne pas perdre pour la 1ère fois depuis 36 ans contre l'ASM.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Jacquet (Clermont) face à Ortega (Castres)

Clermont a subi au début du match, a été pénalisé, mais a marqué les premiers points. Et même réduit à 14 après un plaquage haut de James (35e), les Auvergnats ont gardé l'avantage au score jusque dans les dernières minutes. A cela, plusieurs explications. La première, sans doute la plus importante, c'est la maladresse de Kockott, pourtant 2e meilleur réalisateur de l'Hexagone. Une première tentative qui heurte les deux poteaux (3e), une deuxième qui s'efface au dernier moment (5e), voilà comment le demi de mêlée n'a pas réussi à mettre son équipe sur le bon chemin. La deuxième, c'est le réalisme de Clermont. C'est une habitude pour l'ancien champion de France, même lorsque, comme ce soir, il est sevré de ballons et doit défendre plus qu'attaquer. Chez les Jaunards, la première occasion est la bonne avec James (9e). Après une première période très hachée et pleine de fautes de mains, les deux équipes ont réalisé une deuxième mi-temps toute différente.

C'est d'abord une pénalité de Kockott qui égalisait (43e, 6-6). Puis, alors que Castres enchaînait les temps de jeu, mettait au supplice la défense auvergnate qui semblait sur le point de craquer, l'arrière Buttin interceptait le ballon pour une course de 90m et un essai assassin (50e, 13-6). D'autant plus assassin que sur l'action, James commettait un nouveau plaquage haut, et à retardement, sur Andreu, méritant sans doute un carton jaune, l'arbitre jugeant ensuite que l'avantage était terminé. L'action faisait naitre la révolte dans les rangs du CO, en même temps que la tension montait sur le terrain. Et sur une mêlée à 5m, Claasen partait au ras, et Kockott était là pour ramasser le ballon et aplatir l'essai de l'espoir (64e, 13-13).

Trop d'approximations

Les hommes des Laurent (Travers et Labit) poursuivaient sur leur lancée, et finissaient par être récompensés par une énième pénalité sifflée en leur faveur, suite à un hors jeu clermontois (76e, 16-13). Deux minutes après, Teulet avait la victoire au bout du pied avec une nouvelle pénalité, mais il ratait la cible. Cela donnait une dernière opportunité aux hommes de Vern Cotter de revenir, mais la touche, suite à une pénalité, n'était pas assurée et le CO pouvait lever les bras, ayant frôlé une première défaite contre l'ASM en 36 ans. Mais la série perdure, et les deux défaites consécutives sont désormais un mauvais souvenir.

A une semaine du début de la Coupe d'Europe, Clermontois et Castrais ont passé un test, qui a prouvé que les approximations étaient trop nombreuses pour envisager sereinement une longue campagne européenne. Il reste une semaine pour les gommer. Entre-temps, Laurent Labit et Laurent Travers auront annoncé quel sera leur avenir: à Castres ou ailleurs.

Déclarations :

Elvis Vermeulen (troisième ligne et capitaine de Clermont): "On est frustré par le résultat parce qu'on a fait ce qu'il fallait pendant 60 minutes avant de craquer et de faire des erreurs, moi le premier. C'est rageant, mais au niveau de l'état d'esprit, je suis satisfait. On avait fait un grand pas avec cet essai, mais il fallait continuer à gérer, à sortir de notre camp, ce qu'on n'a pas réussi à faire."

Yannick Caballero (troisième ligne de Castres): "On avait eu deux déplacements difficiles et on espérait faire un bon match contre Clermont, une équipe qui avait gagné six matches sur sept et était en confiance. On savait que le jeu de Clermont était basé sur une grosse défense. Ils ne laissent pas une minute de répit et il fallait s'accrocher. On a mis énormément de temps à les traverser. Ils ont marqué un essai et il a fallu attendre les cinq dernières minutes pour repasser devant."

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