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Castres-Lyon: deux ambitieux en lutte pour leur survie

Plein d'espoirs en début de saison, Castres (14e) et Lyon (13e) sont désormais tous les deux dans la zone rouge et vont livrer samedi dans le Tarn (18h30) un match capital pour leur maintien en Top 14, lors de la 19e journée.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 3 min
 

Champion 2013, finaliste 2014, le CO s'était fixé pour objectif de se qualifier à nouveau pour la phase finale cette année. Mais sa saison - entamée sur une défaite de bien mauvais augure face au Stade Français lors d'un match à domicile délocalisé à Béziers (22-25) - n'a jamais démarré et le club lutte pour se maintenir depuis des mois, un but bien loin de son lustre. "On s'est peut-être bercé d'illusions et on a tous pensé qu'on allait encore créer une  urprise et déjouer les pronostics", confiait il y a deux semaines à l'AFP le président, Pierre-Yves Revol.

De nouveau promu après un aller-retour manqué en Top 14 en 2011-12, le LOU avait pour sa part affiché la couleur cette saison avec un budget de 21 millions d'euros (le 7e du Championnat) et un gros recrutement (dont celui de l'Australien George Smith) destinés à l'installer durablement dans l'élite. "Nous n'envisageons pas (la descente, NDLR). Nous sommes six clubs à lutter pour le maintien. Ce qui est d'actualité, c'est que le club se structure pour continuer à grandir. Si nous atteignons les objectifs, le club continuera à améliorer ses structures, le budget et l'équipe. Si on descend, cela mettra un coup de frein mais cela ne remet pas en cause le projet de progresser", insiste le président du LOU Yann Roubert.

Un consultant pour resserrer les rangs

Après avoir annoncé début novembre l'arrivée de Christophe Urios comme entraîneur la saison prochaine, Castres s'est finalement résolu plus tôt que prévu à changer une équipe qui perd en appelant à la rescousse début février Mauricio Reggiardo jusqu'à la fin de la saison pour remplacer Serge Milhas (chargé des avants). Et le discours de combat de l'ancien pilier international argentin du CO, qui veut que ses hommes fassent "vivre l'enfer" aux Lyonnais samedi, a semble-t-il remotivé les troupes. "Ça a remis un peu un coup de pied aux fesses à tout le monde et ça fait du bien", juge l'ailier Rémy Grosso.

Pour l'aider dans son opération survie, le LOU a lui aussi injecté du sang neuf dans son staff avec l'arrivée fin février du technicien sud-africain Omar Mouneimne. Ancien entraîneur adjoint auprès des sélections de jeunes des Springboks et de l'équipe de rugby à VII d'Afrique du Sud, il a été spécifiquement chargé d'améliorer "l'attitude au contact" des joueurs.

Mobilisation générale ?

A Castres, 43.000 âmes, on est CO, on naît CO. La perspective d'une descente en Pro D2 serait donc vécue comme un traumatisme. Supporteurs, partenaires et anciens joueurs ont montré cette semaine aux joueurs la mobilisation de toute une ville dans une vidéo. "L'an dernier, ils étaient derrière nous pour les phases finales, cette année c'est pour le maintien. C'est sûr qu'on pense à ça, on n'est pas tout seuls dans cette galère, il y a toute une ville derrière", martèle Grosso.

A Lyon, où l'on vibre plus pour l'OL, leader de Ligue 1, pas franchement de mobilisation générale même si le rugby rentre de plus en plus dans les moeurs. "Il est évident que pour le public et les sponsors, l'ensemble du club, le Top 14 est largement préférable. Il y a de quoi faire une belle équipe de rugby à Lyon qui est une grande ville. Et en quatre ans, nous sommes passés de 4.000 spectateurs à 10.000 de moyenne. Les spectateurs deviennent plus supporteurs et cela va dans le bon sens", souligne Yann Roubert.

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