Castres se rassure en battant sèchement le Racing 92
Grâce à cette victoire, les Tarnais restent ancrés à la 10e place et lavent leur honneur après la défaite accusée à Pierre-Antoine il y a deux semaines face à Grenoble (23-31). Forts du retour de leur demi de mêlée international Rory Kockott et du centre Rémi Lamerat, les hommes de Christophe Urios, qui avaient été atomisés à Clermont samedi dernier (13-42), ont signé 5 essais, contre seulement un pour les Franciliens. Les Castrais ont pris les devants avec autorités en occupant le camp francilien dès les premières minutes. Rory Kockott a idéalement servi son ouvreur, Dan Kirkpatrick, dans un intervalle, lui permettant de transmettre à Alexandre Bias pour le premier essai (9).
Le Racing, qui a réduit la marque sur pénalité (15) par l'intermédiaire de John Goosen, avait de la répartie, et n'a pas été loin par deux fois de déstabiliser la défense castraise. Pourtant, même dépourvu de Christophe Samson sorti sur un carton jaune, le Castres Olympique a manqué à plusieurs reprises d'aggraver le score, notamment sur un en avant de Rudi Wulf juste avant la ligne d'essai à la demi-heure. Après la pause, les Castrais ont nettement creusé l'écart. Alex Tulou est parvenu à s'extraire d'un regroupement aux abords de l'en but pour marquer le deuxième essai (43), avant de récidiver quelques minutes plus tard (53). C'est ensuite David Smith qui a cueilli dans son camp un ballon perdu par les Racingmen et s'est offert une longue course jusqu'à l'en-but francilien (58).
Louis Dupichot a conclu à la 63e l'un des rares mouvements des ciel et blanc, mais les Castrais ont eu le dernier mot avec Rémy Grosso, qui a parachevé le succès des siens (70), ajoutant un point de bonus offensif en guise de cerise sur le gâteau.
Les réactions d'après-match :
Rémy Grosso (ailier de Castres): "On a fait mieux que se rassurer avec cette victoire et le bonus. Je crois que l'on peut parler d'un match complet de notre part. Comptablement, on a fait l'essentiel mais ce qui est bien, c'est que l'on a bien joué. On a enfin bien entamé un match, ce qui n'était pas trop notre point fort jusque là. On avait d'ailleurs choisi de débuter contre le vent pour rentrer dans la partie au plus vite. On les a vite mis sous pression et on a marqué assez vite ce qui nous a donné confiance. Au niveau du combat, de l'agressivité, on a répondu présent. La seule petite chose que l'on pourrait déplorer, c'est notre manque de réalisme en première période. Mais sinon, notre collectif a bien fonctionné."
Laurent Labit (entraîneur du Racing 92): "On s'attendait à une autre partition que celle fournie à Castres par le Racing aujourd'hui. On voulait profiter de ce match pour effectuer une revue d'effectif: on a des certitudes sur des joueurs, moins sur d'autres, et c'était l'occasion pour ces derniers de se montrer. Bilan, on dit que le Racing a un groupe étoffé mais on s'aperçoit que quand l'ossature n'est pas là, ça change tout. Et il y a des joueurs chez nous qui ont encore beaucoup de travail s'ils veulent jouer, avoir un rôle. On savait que ce serait compliqué, les Castrais avaient la pression, mais nous, on pouvait justement travailler avant nos prochaines échéances, très importantes, deux matchs de coupe d'Europe et la réception de Toulouse. On sait au moins avec quel effectif jouer ces prochains rendez-vous."
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