Fabien Pelous : "Toulouse a toujours l'ambition de gagner des titres"
Comment jugez-vous votre début de saison?
Fabien Pelous: "Moyen. C'est un peu décevant sur le plan comptable. On arrive à faire de bonnes choses mais pas à enchaîner les bonnes performances. On est un peu sur courant alternatif, c'est ce qui nous a fait défaut".
A quoi est-ce dû? Une transition (après Guy Novès) pas encore achevée?
F.P: "La transition, je crois qu'elle est faite. On est dans une démarche de construction, c'est vrai, de l'équipe des prochaines années mais il ne faut pas se cacher derrière cela. Oui, on change de génération mais la performance est un leitmotiv au Stade Toulousain même dans cette période".
Justement, comment se passe ce passage de relais entre ancienne et nouvelle génération?
F.P: "Notre objectif est de nous appuyer sur notre formation. Cela a toujours été le leitmotiv du club et on veut se différencier aussi des autres qui sont sur des modèles de recrutement massif, des modèles de court-termisme. Après il est utopique de penser qu'on va former tous nos joueurs et on se doit de recruter des joueurs expérimentés pour encadrer nos jeunes."
Une page va donc se tourner au Stade Toulousain. Quid de Thierry Dusautoir?
F.P: "On attend de voir ce que veut faire Thierry, il n'y a rien qui est clairement défini dans sa tête. Et s'il veut continuer, on verra s'il est possible de le conserver, ou s'il veut tenter une aventure à l'étranger".
Samedi, la réception de Clermont au Stadium va être un gros test pour vous?
F.P: "Oui, on va voir vraiment si on peut raccrocher le wagon de tête ou s'il va falloir s'accrocher pour la qualification. On est à mi-championnat donc on va pas commencer à faire les calculs, on a quelques points de retard mais je reste persuadé qu'on a une équipe très compétitive et qu'on est capable d'enclencher et d'avoir de la pérennité dans nos résultats".
La fin du mandat de René Bouscatel à la présidence du club approche en juin 2017. Cela s'agite en coulisses. Il avait parlé de vous comme d'un possible successeur...
F.P: "C'est un des derniers clubs avec ce type de gouvernance, sans mécène donc forcément quand vient le moment des élections, on est confronté à des volontés de prendre la place ou de rester de la part de René Bouscatel. Il y a un temps pour tout dans la vie et pour moi le temps n'est pas venu car j'ai encore plein de choses à faire dans le sportif".
Le modèle économique du Stade Toulousain reste-t-il pérenne?
F.P: "Le modèle économique du Stade, c'est quand même le meilleur modèle du rugby , c'est nous qui générons le plus de chiffre d'affaires même si on n'est pas le club avec la plus grosse masse salariale. Quand un mécène sort de sa poche 1, 2, 3 ou 5 millions d'euros par an, nous il faut qu'on les génère. Après, il faudra certainement le faire évoluer car on a une concurrence qui nous amène à avoir des limites par rapport aux autres."
Qu'est ce qu'on peut souhaiter au Stade Toulousain pour 2017 ?
F.P: "De retrouver les sommets ! Ça fait quelques années que le Stade n'a pas été champion d'Europe ni de France. C'est toujours l'ambition du club de gagner des titres. On y arrive pas depuis 2012 mais on est dans cette démarche avec un modèle un peu différent des autres. Ce modèle qui peut être momentanément une faiblesse fera notre force à terme".
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