Galthié: "Pas beaucoup de marge"
Q: Avez-vous digéré la défaite face à Bayonne?
R: "On a des regrets qui sont encore chauds... Lundi, on a fait une vidéo en musique pendant un quart d'heure. On a cherché à évacuer la déception à travers une vidéo très positive, à travers nos temps forts du match. Par petites bribes, on revient sur nos erreurs sans remuer le couteau dans la plaie. On a pris l'optique de ne pas se faire mal, car on a assez mal à la tête. On n'a pas voulu creuser un trou, mais plutôt le remplir. Si on creuse un trou, on s'y enfonce. Est-ce suffisant? On fait tout pour générer une réaction. Depuis le début de l'année, j'ai toujours dit que l'on était fragile, à la merci des prédateurs. On n'a pas beaucoup de marge. On a beaucoup de blessés importants. On a fait beaucoup sans eux, on a souvent compensé à l'arraché. Par l'organisation, la méthode, la fraîcheur..."
Q: La qualification est-elle désormais compromise?
R: "Nous avons besoin de prendre six ou sept points pour atteindre les 72 ou 73 points nécessaires. Pour cela, nous allons faire appel à d'autres compétences. On a encore intégré face à Bayonne deux jeunes joueurs pour élargir notre effectif. Dans ces périodes difficiles, il y a ceux qui vont chercher des jokers médicaux, ceux qui puisent dans le centre de formation. Cela ne paie peut-être pas sur le moment, c'est peut-être une bonne chose pour l'avenir. On est mâché après une telle rencontre, mais on possède une équipe jeune, insouciante. A 18 ans, on se dit que des sommets comme ça, que le club n'a jamais connus, il y en aura d'autres. D'autres joueurs, et moi-même, se disent que quand peut saisir une chance, il ne faut pas la laisser passer".
Q: Quel genre de matches vous attend à Brive?
R: "Brive a manqué sa saison. Cette équipe est capable de battre n'importe qui, n'importe quand. Relâchée car assurée du maintien, désireuse de faire la fête pour le départ de certains joueurs, elle sera dangereuse. Solide en mêlée, avec une 3e ligne dangereuse et une ligne arrière talentueuse autour d'Estebanez et Palisson".
Q: Ce match est-il un quitte ou double?
R: "C'est un virage. Depuis le début de la saison, on parle de virage. Jusque-là, on a pris tous les points que l'on devait prendre. A la veille des trois ultimes journées, j'avais dit: on peut perdre comme gagner ces trois matches. Nous en avons déjà perdu un... Pourtant devant Bayonne, sentiment paradoxal, on est passé plus près de la victoire que de la défaite".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.