Haro sur les contrats fédéraux proposés par Bernard Laporte !
"Ce projet qui repose sur un statut juridique inapplicable n'est en rien nécessaire à la recherche de l'optimisation des conditions de préparation de l'équipe de France. Il est de plus en complète contradiction avec les accords en vigueur et désorganiserait le rugby professionnel français", a fait savoir la LNR dans un texte signé par son président, Paul Goze, et tous les présidents des clubs de l'élite, sauf Mourad Boudjellal (Toulon) et Francis Salagoïty (Bayonne). Les signataires étaient réunis mardi à Orly pour "débattre collectivement" du projet de contrats fédéraux annoncé par Laporte le 26 février, au lendemain de la défaite des Bleus en Irlande dans le Tournoi des six nations (9-19), avec comme objectif d'améliorer la compétitivité du XV de France. S'ils apportent "tout (leur) soutien" aux joueurs et à l'encadrement des Bleus, ils ont estimé qu'il convenait "d'attendre la fin" de la compétition, soit le 19 mars, "pour engager un débat" sur le sujet, afin que "les entraîneurs et les joueurs de l'équipe de France puissent se concentrer avec sérénité sur leurs deux derniers matches". La Ligue s'est par ailleurs déclarée dans le communiqué prête à discuter avec la FFR "sur une nouvelle optimisation des conditions sportives de fonctionnement du XV de France", mais seulement si "ce dialogue s'inscrit dans le respect des principes d'organisation du rugby professionnel français".
Réponse à Simon
Mardi, avant ce communiqué, le numéro 2 de la Fédération Serge Simon avait déclaré que Laporte "(mettrait) en place sa réforme", celle de faire signer à une quarantaine d'internationaux une sorte de contrat fédéral. Il a par ailleurs souligné que la FFR n'avait pour cela "pas besoin de l'accord de la Ligue, mais des clubs" du Top 14. Laporte souhaite que d'ici trois ans une quarantaine d'internationaux soient, pendant six mois au total sur une saison, à disposition de la Fédération, contre environ quatre mois et demi actuellement. En échange, la FFR rembourserait aux clubs concernés le salaire journalier desdits joueurs par jour de mise à disposition auprès du XV de France, au prorata de leur montant, a précisé Simon. Les internationaux garderaient un seul contrat, celui signé avec leur club, mais auraient deux employeurs, a-t-il ajouté. Simon a enfin affirmé que cet "outil (était) construit dans le cadre de la loi, de la convention collective" des joueurs professionnels.
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