La LNR attaque la FFR devant le Conseil d'Etat, une étape de plus dans le conflit
Le ton aurait pu se radoucir, la tension baisser. Ce n'est pas le cas. Une semaine après avoir annoncé dans la presse que la Ligue, et donc les clubs professionnels français, était prête à mettre les internationaux davantage à disposition du XV de France, l'instance qui gère le rugby pro en France a rallumé la mèche. Attaquée depuis plusieurs semaines par la Fédération française, qui veut imposer des contrats fédéraux pour donner les moyens à l'équipe de France de progresser, la LNR a contre-attaqué.
La Ligue nationale de rugby (LNR) saisit le Conseil d'Etat contre son institution de tutelle, la Fédération française (FFR), qui refuse les reports des matches Montpellier/Racing 92 et Castres/Stade Français. Mais cette fois, c'est la plus haute juridiction administrative de France qui est sollicitée. La LNR a annoncé lundi matin "déposer devant le Conseil d'Etat un recours en annulation, assorti d'une requête en référé-suspension, de la décision de la FFR de réformer le report de ces deux matches". "Ce recours a pour objectif d'apporter une solution rapide à l'incertitude qui pèse sur la fin du championnat liée à la situation de ces deux matches et de faire en sorte qu'ils puissent se jouer sur le terrain", estime l'organe gérant du Top 14. La LNR engage en parallèle un autre recours devant le tribunal administratif de Versailles, au cas où le Conseil d'Etat se déclarerait incompétent pour trancher sur ce litige qui l'oppose à la FFR depuis l'épisode de la fusion, finalement abandonnée, entre les deux clubs franciliens.
La première contre-offensive de la LNR
Après avoir vu son calendrier pour la saison prochaine en Top14 et ProD2 refusé par la FFR, puis le report des matches également retoqué, la Ligue a inversé le rapport de force. Entre les deux institutions: le XV de France et les clubs. Mais dans cette guerre que se livrent les deux instances, via leur président Bernard Laporte (FFR) - Paul Goze (LNR), on est loin d'en avoir terminé. Dans le projet de fusion entre le Stade Français et le Racing 92, la LNR avait soutenu l'initiative, contrairement à la FFR qui l'avait désapprouvé. C'est la source de cette opposition sur le report des matches.
Désormais, la justice va donc entrer en scène.
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