La Rochelle renverse Toulon
Maxime Mermoz va donc quitter le RC Toulon sur une défaite des plus amères avant de rejoindre Leicester. Le trois-quart centre des Varois, comme ses coéquipiers, sont simplement tombés sur une formation rochelaise plus combative, plus performante en conquête. Entre les matchs internationaux et les blessures nées de l'affrontement musclé contre les Saracens en Coupe d'Europe, Mike Ford avait dû procéder à huit changements dans le XV varois. Ces ajustements de dernière minute ont peut-être eu raison des triples champions d'Europe, malmenés comme rarement en mêlée.
L'équipe de Mourad Boudjellal aurait néanmoins pu sauver le match nul, mérité au vu de leur seconde période, mais une dernière poussée des Maritimes, qui mettait les rouge et Noir à la faute, offrait à Brock James la pénalité de la gagne à la dernière seconde. Sans trembler, malgré la pression et la distance (35 mètres), l'ouvreur australien offrait la victoire, et la première place au classement, aux siens.
Les Toulonnais (4e ex aequo), qui subissent leur second revers à domicile de la saison après Brive début septembre (21-25), pourraient eux sortir du top 6, qualificatif pour la phase finale, en cas de victoire de Castres (6e) et de l'UBB (7e). A voir la tête du président Mourad Boudjellal en fin de match, celle de son entraîneur Mike Ford est menacée: il lui avait demandé du spectacle à Mayol, mais certainement pas dans ce sens!
Réactions
Mike Ford (manageur de Toulon): "C'est notre plus mauvais match depuis que je suis là. On avait honte de notre première mi-temps: neuf pénalités, cinq touches perdues. C'était une honte. On a fait tomber le premier ballon et on dirait que c'était contagieux. Erreur sur erreur. On ne s'est pas maîtrisé. Seconde mi-temps un peu mieux, mais cela n'a pas suffi. Félicitations à La Rochelle, mais on vaut mieux que ça. La dernière pénalité sur la mêlée, c'est notre visage sur le match. C'est ce qu'on méritait. Je viens de parler à Mourad. On aura une semaine de repos jusqu'au 5 février. On a fait de bons entraînements. Les joueurs ont bien réagi. On avait un plan de jeu clair, précis. Mais les joueurs doivent se demander s'ils étaient prêts pour la bataille, pour la guerre. Nous on essaye de les préparer le mieux possible mais après c'est à tout le monde, dans son coin, de se préparer aussi. On doit se poser les bonnes questions. Par exemple, on marque un essai de pénalité sur mêlée et trois minutes plus tard on perd le match sur une mêlée. On doit se demander pourquoi. Que se passe-t-il ? Aujourd'hui nous sommes frustrés, déçus, dégoûtés. On n'a pas le choix. On doit réagir massivement. Il faudra être dans le top 6 pour se qualifier. On attend une énorme réaction. On va jouer contre Lyon et on doit montrer que nous ne sommes pas morts".
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