La sanction de Laporte suspendue
Nouveau rebondissement dans l'affaire Laporte. Suspendu treize semaines par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) puis seize semaines en appel par la commission de la Fédération française (FFR) il y a 8 jours suite à ses propos jugés insultants envers un arbitre, l'entraîneur toulonnais pourrait être aux côtés de ses joueurs ce soir lors du choc face à Toulouse. Saisi par le RCT et l'ancien sélectionneur du XV de France, qui jugent cette décision exagérée, le CNOSF a nommé deux conciliateurs, "maître Philippe Missika, avocat, et Daniel Farge, conseiller honoraire à la cour de Cassation", entraînant la suspension temporaire de la sanction infligée. "Bernard Laporte recouvre toute liberté de manoeuvre, mais je ne sais pas ce qu'il va faire", a indiqué Me Mauriac, avocat de Bernard Laporte. L'ancien demi de mêlée pourrait ainsi encadrer ses joueurs dans les vestiaires puis depuis le terrain ou les tribunes du Stade Vélodrome de Marseille ce soir.
Boudjellal derrière Laporte
Un privilège dont le privait les sanctions de la LNR puis de la FFR puisqu'il était interdit "d'accès au terrain, aux vestiaires des arbitres et des joueurs et aux couloirs menant à ceux-ci" mais aussi "d'entrer ou tenter d'entrer en communication de quelque manière que ce soit avec les officiels ou avec les joueurs ou l'encadrement sportif de la SASP RCT+ durant les rencontres." Le 4 janvier, à l'issue de la défaite de Toulon sur la sirène contre Grenoble (22-21), Laporte avait qualifié l'arbitre Laurent Cardona de "nul, d'"incompétent" et de "pipe" qui "vole à chaque fois" son équipe. Dans cette histoire, le manager varois a toujours pu compter sur le soutien de son président Mourad Boudjellal. Vendredi, ce dernier avait écrit au président de la République pour dénoncer une sanction "anti-démocratique et exagérée."
Réunion de conciliation jeudi 3 avril
Sans en passer par les hautes sphères de l'état, "l'Affaire Laporte" pourrait connaître son épilogue plus rapidement que prévu, puisque le technicien champion d'Europe en titre est convoqué jeudi prochain pour une réunion de conciliation à huis-clos. A l"issue de celle-ci, les conciliateurs rendront une "proposition de conciliation" à moins qu'un accord à l'amiable ne soit trouvé durant l'audience. Cette décision sera "présumée acceptée par les parties dès sa notification et d'application immédiate", indique le CNOSF, précisant que les deux parties auront un délai d'un mois pour s'y opposer. D'ici là, beaucoup de choses peuvent se passer...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.