Le Racing en mode majeur
Une affiche...
Pour cette 22e journée, les petits plats ont été mis dans les grands. Exit le Stade Yves du Manoir ! C'est au stade de France que les Ciel et Blanc vont défier le leader toulousain. Six points séparent les deux équipes et une victoire des Racingmen aurait fière allure devant autant de supporters. Elle permettrait surtout aux joueurs de Colombes de se rapprocher de la première place, mais aussi de conserver de l'avance sur les quatre barragistes."C'est l'occasion pour nous de nous situer à un moment de la saison et surtout par rapport à un adversaire, le premier, Toulouse, qui domine le rugby, précise Berbizier. C'est face à ces adversaires-là qu'on peut se situer le mieux, qui plus est au Stade de France. Il y a tout pour un grand match."
"Je sens que nous sommes dans le bon sens. Le Racing peut être champion cette saison", assure de son côté Lo Cicero. Pour ce faire, le Racing-Métro s'est engagé dans un jeu plus aéré, plus varié et plus complet comme celui de son adversaire du jour. "Nous essayons d'abandonner le rugby minimaliste que l'on a pu pratiquer à une époque pour se rassurer", déclare l'ouvreur Jonathan Wisniewski. Les Ciel et Blanc ne sont toutefois pas prêts à abandonner le sacro-saint triptyque "conquête-occupation-défense" si cher au manager Pierre Berbizier. Face à Toulouse, vainqueur au match aller (28-23), il faudra surtout un Racing solide dans tous les compartiments de jeu.
Reste que si les Rouge et Noir sont intraitables à domicile, il en va autrement à l'extérieur où les hommes de Guy Novès se sont déjà inclinés à six reprises cette saison. Leur dernière sortie s'est d'ailleurs terminée par une défaite à Bayonne (19 -13). A noter également que, l'an passé, ils s'étaient inclinés dans la Capitale, 27 à 20. De quoi donner un brin de confiance aux Racingmen qui, en cas de victoire, rejoindraient alors les Toulousains en phases finales.
... et un derby
Dans le même temps, le stade Anoeta, à Saint-Sébastien, sera le théâtre d'une derby basque toujours aussi détonant. Cette rencontre pourrait d'ailleurs voir un chassé-croisé entre le BO, pour l'heure 5e du Top 14 et qualifié pour les barrages, et l'Aviron, 8e, qui rêve de s'immiscer dans la bande des six européens. Avec ses cinq internationaux revenus du Tournoi des six nations, même si Imanol Harinordoquy et Damien Traille restent incertains, Biarritz est le mieux armé pour conforter sa position. Pourtant ses dernières sorties n'ont pas été brillantes, à l'image de la réception de La Rochelle, début mars, où il a frôlé la défaite.
"C'est certainement le derby que j'ai eu à disputer avec le plus d'enjeux", assure le pilier sud-africain Eduard Coetzee, qui en compte onze à son actif. Cette saison, malgré d'importants remous en coulisses, l'Aviron n'a jamais été aussi fort et en mesure de concrétiser ses rêves de barrages depuis son arrivée en Top 14 en 2004. Mais sans deux de leurs avants, Jean-Joseph Marmouyet et Aretz Iguiniz, suspendus respectivement pour un mois et dix jours après les échauffourées du match à Perpignan, les Bayonnais pourraient bien être à la peine.
Dans les autres matches de cette 22e journée, Clermont, après sa défaite à Castres, tentera de renouer avec le succès lors de son déplacement à Agen. Le stade Rochelais, après quatre revers en cinq matches, essaiera de se ressaisir face à Perpignan. Enfin, la lanterne rouge Bourgoin, qui reste sur douze défaites de rang, tâchera de sortir la tête de l'eau face à une autre équipe de bas de tableau, Brive.
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