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Le rêve continue pour Montpellier

Equipe surprise de cette saison, Montpellier s’est qualifié pour la finale du Top 14 en dominant 26-25 le Racing-Métro 92 dans un match riche en rebondissements. Menés 23-6 à une demi-heure de la fin, les hommes de Fabien Galthié ont vu les Héraultais leur repasser devant à quatre minutes de la fin, mais une pénalité de Moyano leur a redonné l’avantage définitif à une minute du coup de sifflet final. Les Héraultais affronteront Toulouse en finale, le 4 juin au SDF.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Dans un Stade Vélodrome plein à craquer, le Métro prenait le jeu à son compte dès les premières minutes de cette rencontre, ouvrant le score sur une première pénalité de Steyn après seulement quatre minutes de jeu (3-0). Moins de dix minutes plus tard, l’Argentin de Montpellier, Moyano, remettait les deux équipes à égalité (3-3, 13e). Et le Racing pensait prendre l’ascendant à la suite de l’expulsion temporaire de Rofes. Mais si Wisniewski permettait à son équipe de mener 6-3 (16e), ce carton jaune ne profitait pas totalement aux Franciliens, qui allaient subir de nouveau l’agressivité (dans le bon sens du terme) de leurs adversaires. Et malgré l’infériorité numérique, Moyano égalisait pour les Héraultais (6-6, 19e). Ces derniers ne se démontaient pas, et sentaient qu’en maintenant la pression, le vent allait tourner en leur faveur. A la 32e minute, le public du Vélodrome assistait au premier essai signé des Montpelliérains. Fakate prenait de vitesse ses adversaires, passait le premier rideau défensif, crochetait, puis transmettait un caviar à Mirande. Et l’ouvreur argentin Moyano n’avait plus qu’à convertir 13-6 (33e), score à la pause.

Les hommes de Pierre Berbizier sentaient qu’ils allaient devoir réagir, mais cette deuxième période ne débutait pas de la meilleure des manières et les Franciliens encaissaient alors un deuxième essai signé Fernandez (41e), cette fois servi par Trinh-Duc… Et Moyano convertissait pour donner un sérieux avantage (20-6) à ses coéquipiers. Les Racing-men rendaient bien trop facilement le ballon pour pouvoir exercer une pression suffisante sur les lignes adverses. Moyano réussissait une troisième pénalité et son équipe menait 23-6. Il fallait attendre la 52e minute pour assister au premier essai du Racing, lorsque sur une percée de Fall, Bobo aplatissait le cuir dans la ligne d’en-but héraultaise. Wizniewski ratait la transformation (23-11). Dans la foulée, Trinh-Duc se voyait à son tour infliger un carton jaune (53e), et les Montpelliérains se retrouvaient de nouveau à 14.

Peu après l’heure de jeu, les Franciliens relançaient leurs espoirs grâce à un deuxième essai, initié et conclu par Wisniewski. Et ce dernier transformait pour porter le score à 18-23. Surmotivés, les hommes de Berbizier allait alors renverser la tendance, suite à une charge de Cronje, bien suivie par Qovu qui aplatissait entre les poteaux. Le public appréciait le spectacle et Wisniewski donnait l’avantage au Racing-Métro (25-23). Mais dans un final incroyable, Moyano renversait à nouveau le fil de la rencontre sur une nouvelle pénalité. Il ne restait plus qu’une minute de jeu, les Franciliens pressaient, et alors que les deux équipes jouaient les dernières secondes, Wisniewski tentait le drop de la dernière chance, mais son tir passait largement à côté, et Montpellier pouvait célébrer cette qualification pour la finale.

Déclarations :

Fulgence Ouedraogo, capitaine de Montpellier: "Ca a été très dur de rentrer dans ce match, on a été pris par l'événement, petit à petit, on a retrouvé la confiance et notre dynamisme, on a mis leur défense à mal et marqué cet essai qui nous libère. A 23-6, on s'est un peu écroulé physiquement. (...) Je félicite Martin (Bustos, auteur de la pénalité de la gagne, ndlr), il a été très fort. Il a eu le mental d'un très grand. Toulouse, je les ai trouvés très sereins. C'est une équipe de phase finale, et c'est rare qu'ils passent à côté en finale. J'espère qu'on va trouver ce grain de folie comme ici, cette part de chance qui va nous permettre de dérouter la machine toulousaine".

Sébastien Chabal (3e ligne du Racing) : "Les Montpelliérains méritent leur victoire. Ils ont bien su jouer et profiter de toutes nos erreurs. On ne va pas leur enlever leur plaisir car aujourd'hui ils ont été les plus réalistes. Si on avait été un peu plus concentré on aurait pu rivaliser ou être devant. (à propos de sa situation personnelle) La Coupe du monde, j'ai fait un deuil déjà, cela fait un petit moment. J'étais content de revenir pour ces phases finales et tout le combat que j'ai mené m'aura permis quand même de jouer presque 40 minutes et de rester avec mes copains. Il y avait le talent et la qualité dans cette équipe pour faire mieux qu'une demi-finale. On pourra se consoler en se disant que c'est mieux que l'année dernière. Mais on a quand même la boule au ventre car on sait qu'au fond de nous ce n'est pas ce qu'on voulait."

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