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Le Stade Français déjà dans l'urgence à l'heure d'affronter le Stade Rochelais

Il y a déjà urgence: battu sur sa pelouse en ouverture du Top 14, le Stade Français, largement remanié cet été, est dans l'obligation de trouver la bonne carburation dès samedi (16h45) contre La Rochelle, au risque de se préparer à vivre une longue saison. Le constat peut sembler prématuré, dès la 2e journée et après une défaite contre Lyon (16-25), mais il est partagé par les joueurs parisiens.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 3min
 

"On a déjà grillé notre joker, donc on est déjà sous pression" reconnait le troisième ligne Antoine Burban, rejoint par le centre Jonathan Danty: "On est dans le dur. Même si c'est peut-être un peu tôt pour dire ça, on se doit de gagner ce match si on veut se battre pour la course aux premières places en fin de saison." D'autant que se profilent ensuite deux déplacements, à Toulouse et sur le terrain de Bordeaux-Bègles, puis la réception de Toulon... Un programme copieux, avec donc pour entrée La Rochelle, vainqueur à Brive (19-10) et toujours aussi vorace à l'extérieur (sept victoires l'an passé). Encore en rodage, Paris doit donc rapidement digérer les nombreux changements de l'intersaison. 

En coulisses, avec l'arrivée d'une nouvelle direction, après le rachat par le milliardaire allemand Hans-Peter Wild, mais surtout sur le terrain: départ du manager Gonzalo Quesada, de l'entraîneur des avants Simon Raiwalui et de plusieurs joueurs importants (Slimani, Doumayrou, Sinzelle, Ross); promotion de Greg Cooper comme entraîneur en chef, désormais assisté d'Olivier Azam (avants), Julien Dupuy (arrières) et du Néo-Zélandais John Haggart.

'Aucun repère'

Ce nouvel encadrement est à la tête d'un effectif appauvri, puisqu'ont été recrutés des revanchards (McLeod, Marvin O'Connor, Martial, Yobo) ou des joueurs découvrant le championnat de France (Meïté et Ceirquira venant de Pro D2, Ensor de Nouvelle-Zélande). "On n'a aucun repère" lance carrément Danty. Pourtant, seulement trois recrues (O'Connor, McLeod et Gau) étaient titulaires face au LOU, alors que Tony Ensor, Steevy Cerqueira, Lorenzo Cittadini et Gürthro Steenkamp sont entrés en jeu. Mais ils viennent "de clubs avec des plans de jeu pas similaires au nôtre, avec un rugby très physique et moins dans le déplacement. Donc deux mois pour assimiler tout ça c'est très court", souligne Danty, de retour samedi, comme l'ouvreur Jules Plisson. Membres du "Groupe France" et de la tournée des Bleus en Afrique du Sud en juin, ils étaient "protégés" --et privés de match-- lors de la première journée.

Les systèmes mêmes du club parisien ont également évolué, notamment en défense, avec l'arrivée de Haggart. "Il vient du Super Rugby, avec un type de défense totalement différent, aussi efficace j'espère", avance Danty. Enfin, l'assimilation a été quelque peu freinée par l'absence de certains joueurs pendant tout ou partie de la préparation: Danty et Plisson, et des cadres qui ont été blessés comme Djibril Camara, Hugh Pyle, Burban ou Sergio Parisse. "Six-sept joueurs n'ont pas participé aux matches amicaux. Cela nous a impactés. Donc on devrait monter en puissance." Il ne faudra pas tarder.

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