Le Stade Français se rassure, le Racing se fissure
Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas pour les Parisiens qui, la semaine dernière, semblaient au bord de la rupture après une nouvelle défaite, qui plus est lors du derby face au Racing, et qui ont su cette fois redresser la tête, alors que leurs derniers vainqueurs se sont, eux, complètement effondrés.
Montpellier coule le Racing
Dans cette journée un peu particulière (elle était initialement prévue début janvier, mais les dates avaient été utilisées pour rattraper les journées de Coupe d'Europe reportées après le 13 novembre), il s'agit évidemment d'un doublon avec l'équipe de France. Et les entraîneurs du Racing pourront toujours arguer qu'ils ont sérieusement remanié leur groupe pour se rendre dans l'Hérault. Il n'en reste pas moins que les Racingmen ont fait preuve de beaucoup de naïveté face à des Montpelliérains qui ont mis de la puissance et de la vitesse, pour rapidement étouffer leurs adversaires. A la pause, la cause était déjà entendue (27-0). Les Franciliens débordés n'ont guère eu la possibilité de se ressaisir lors d'une deuxième période également à sens unique. Les Montpelliérains ont tranquillement déroulé pour inscrire la bagatelle de neuf essais et s'imposer (60-7) avec le bonus offensif, ce qui leur permet de s'installer à la 4e place du classement. Le Racing qui pourrait bien perdre sa place de leader, et se faire dépasser par Clermont qui recevra Toulouse dimanche.
Le Stade Français stoppe l'hémorragie
De son côté, le Stade Français, bien que dominé en deuxième période, est tout de même parvenu à décrocher face à La Rochelle (33-20) à domicile un succès crucial en vue du maintien et à mettre fin à l'hémorragie. Les Parisiens ont pourtant terriblement souffert, jusqu'en fin de seconde période et l'essai de Paul Williams, qui leur a permis de définitivement distancer les Maritimes et même d'empocher un point de bonus offensif quasi inespéré (33-20, 74) dans une fin de match houleuse. Juste avant, l'entraîneur adjoint des Parisiens Adrien Buononato avait en effet débarqué furieux dans la tribune de presse, s'en prenant à l'officiel chargé du chronomètre, coupable selon lui de n'avoir pas arrêté le temps au moment où Morné Steyn devait taper une pénalité pour permettre aux siens d'éventuellement mener 29 à 20. Le buteur sud-africain, gêné par des soigneurs rochelais s'occupant d'un de leurs joueurs, a alors perdu du temps et le chronomètre a fini par s'écouler sans qu'il puisse tenter sa pénalité, ce qui a déclenché la fureur des Parisiens. Quelques minutes plus tôt, l'arbitre n'était pas revenu à un avantage pour la Rochelle, mené 20 à 26, dans les 22 mètres parisiens... Ce qui a rendu les dernières minutes tendues.
Le Stade Français a donc su trouver les ressources dans la tempête pour s'en sortir aux forceps. Mais il aurait pu s'épargner ces sueurs froides en évitant, à 12 à 0 puis à 19 à 7 aux Rochelais de revenir dans le match. Globalement, les Maritimes pourront, eux, se mordre les doigts de ne pas avoir su concrétiser leur très forte domination territoriale pendant une vingtaine de minutes en seconde période.
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