Le Stade Rochelais remonte en Top 14
Battu par Agen à deux reprises en saison régulière, le Stade Rochelais a offert à ses supporters un grand moment d'émotion ce dimanche à Bordeaux. Après une mi-temps exceptionnelle, comme lors de la demie contre Pau la semaine dernière, les Jaune et Noir ont peiné pour contenir la vaillance agenaise de ce qui tentent le tout pour le tout parce qu'ils n'ont plus rien à perdre. Leur bonheur final n'en fût que plus grand.
La rencontre a été très alerte. Les Rochelais concédaient une pénalité d’entrée pour une faute de Soucaze. Agen choisissait la penaltouche. Sur celle-ci, les Bleu et Blanc poussait les Maritimes à la faute et Lagarde inscrivait les trois premiers points agenais (3-0, 3e). Sur l’action suivante, la mêlée rochelaise obtenait une pénalité logique : Fortassin ajustait son tir du gauche pour égaliser (3-3).
Les Rochelais attaquent bille en tête
Dans la foulée, le Stade Rochelais contre-attaquaient sur l’aile droite avec Cestaro. L’action rebondissait côté gauche avec un bon lien avants-trois-quarts pour aboutir à Lagarde qui mettait Damien Cler sur orbite. L’essai n’était pas transformé par Fortassin qui bénéficiait immédiatement derrière d’une pénalité pour un coup de genou de Balès sur Cler au moment où celui-ci venait d’aplatir dans l’en-but. Mais l’ancien buteur de Tarbes ratait la mire en coin (3-8).
La Rochelle récupérait toutefois une nouvelle pénalité quelques instants plus tard pour un contact sur une touche adverse. Fortassin ajoutait trois unités (3-11). Et les hommes du duo Collazo-Ribeyrolles continuaient de produire du jeu en alternant entre les hommes du pack et les pianistes de derrière. A la 22e minute, Fortassin concrétisait la domination des siens en convertissant une nouvelle pénalité pour une faute de Narjissi qui ne s’était pas écarté après avoir plaqué Audy, auteur d’une belle percée plein champs (3-14).
La mêlée conquérante
Malmené, Agen réagissait tant bien que mal. Un ballon récupéré sur un ruck n’était pa bien exploité sur la touche suivante, volée par les Rochelais, très motivés et très efficaces. Les esprits s’échauffaient sur quelques chamailleries, ce qui valait à Christophe Lafoy et Jalil Narjissi un carton jaune chacun (34e).
Juste avant la pause, Le Stade Rochelais enfonçait le clou en faisant parler sa puissance en mêlée fermée. A la quatrième mêlée refaite et après trois écroulements volontaires agenais, les Jaune et Noir se voyaient accorder un essai de pénalité par Monsieur Cloute. Audy transformait face aux perches pour donner un avantage important aux siens à la pause (3-21).
Dès l’entame de la seconde période, les Rochelais tuaient le suspense en inscrivant un troisième essai signé Sireli Bobo, bien servi par l’omniprésent Gourdon qui avait cassé deux plaquages (3-28, 42e, après la transformation). Puis 3-29 après un drop claqué du droit par Fortassin.
Agen réagit fort
Agen remontait la pente grâce à un premier essai signé Lamoulie après un gros travail du pack bleu et blanc (10-31, 49e). Les Lot-et-Garonnais manquaient de doubler la mise dans les minutes suivantes, mais ils avaient clairement repris la main sur un match où ils n’avaient quasiment pas eu droit au chapitre jusque-là. Ils réussissaient même à scorer une nouvelle fois grâce à Ludik après un coup de pied à suivre de Balès par-dessus la défense noire et jaune (17-31 après la transformation de Francis, 58e).
Peu après l’heure de jeu, l’arbitre sifflait contre le Stade Rochelais pour des fautes à répétition. Nicolas Djébaïli écopait d’un carton jaune. Agen dominait maintenant copieusement les débats mais Botia récupérait un ballon chaud et les Rochelais parvenaient à se dégager sous les clameurs de leurs bouillants supporters.
La Rochelle résiste avant la délivrance
Mais Agen s’accrochait toujours et trouvait une troisième fois la faille à la 72e minute sur un essai de Ratuniyarawa. La transformation, ultra-importante, était manquée par les Agenais (Burton Francis). A sept minutes du terme, La Rochelle gardait la main (22-31). Un essai rochelais était refusé à Forbes à trois minutes de la fin, après arbitrage vidéo, mais les hommes du président Vincent Merling conservaient assez de lucidité pour tenir ce résultat acquis de haute lutte à l’issue d’une très belle partie de rugby.
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