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Le Stade toulousain dans le brouillard

Vaincu pour la troisième fois d'affilée, et pour la première à domicile, le Stade Toulousain vit un début de saison catastrophique. Le quadruple champion d'Europe a déjà connu des débuts de saison difficile, mais cela faisait 36 ans que le club n'avait pas subi trois revers de suite en championnat. "Oui, on est en cas d'urgence aujourd'hui mais il faut continuer à être positif", scande Maxime Médard, l'arrière international. Le déplacement, samedi, au Racing-Métro n'est pas fait pour éclaircir l'horizon.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Maxime Médard et les Toulousains en recherche de solutions

Du travail, de l'envie, et garder un état d'esprit positif. Voici les mots d'ordre cette semaine à Toulouse. Recordman de titres en championnat de France (19) comme en Coupe d'Europe (4), le Stade toulousain ne voit pas la vie en rose en ce début de saison. Après cinq journées, il ne compte que deux victoires (dont la première d'un point à domicile contre Oyonnax), et surtout vient d'enchaîner trois revers de suite (chez le promu rochelais, à Brive et à domicile contre Clermont). 

"On n'a pas de raison de s'alarmer. Ce qui ne veut pas dire fermer les yeux  devant notre rugby qu'il faut améliorer certainement. Il faut continuer à  bosser. Surtout ne pas s'affoler, la saison est longue", pondère l'entraîneur Guy Novès. Depuis son arrivée sur le banc toulousain en 1989, il a vécu beaucoup de tempêtes. Des débuts de saison poussifs, il en a vus, notamment depuis que ses internationaux reprennent plus tard en raison des tournées du mois de juin. "On aurait préféré ne pas perdre ce match mais on méritait de le perdre. C'est fait. Maintenant, on ne va pas passer la saison à ruminer, on va essayer de regarder devant", insiste-t-il.  Un message que son groupe semble bien comprendre: "Oui, on est en cas d'urgence aujourd'hui mais il faut continuer à être  positif, aller de l'avant et ne pas rester dans une sinistrose", abonde Maxime Médard. Ce n'est que la cinquième  journée, il ne faut pas non plus nous voir en dehors des six ou en dehors des  deux, ça va très vite aujourd'hui dans ce championnat. On va se battre jusqu'au bout."

Un calendrier difficile dans les prochaines semaines

Pourquoi s'affoler ? Toulouse est 9e du Top 14, avec huit points de retard sur le leader clermontois qui vient de le faire tomber à Ernest-Wallon, et les blessures (McAlister, Picamoles...) s'arrêteront bien un jour. Seulement voilà, la concurrence est plus que jamais exacerbée dans ce Top 14. Fini le temps où les barragistes étaient connus avant même le début de la saison. L'an dernier, les tickets pour les phases finales ont été définitivement validés que lors de la dernière journée. Et si Montpellier, Clermont, Castres et Toulon ont tous déjà perdu un joker à domicile, le Stade a un programme ardu à venir: un déplacement au Racing-Métro samedi, puis chez des Bayonnais habitués à lutter pour leur survie, avant de recevoir le Stade Français et le RCT. 

"Il faut se remettre en question sur pas mal de points. Si on trouve les  réponses, ça se verra au fur et à mesure des semaines mais pour l'instant on  n'a pas trouvé les réponses", reconnaît Maxime Médard. Les problèmes en touche, qui ne datent pas d'hier, n'ont pas été résolus à l'intersaion, la mêlée ne faisant plus peur tandis que les fautes de mains réduisent à néant le jeu au large qui a fait la réputation du club. "Il faut que les gestes soient plus précis. Quand on a un trois contre un  et qu'on loupe une passe, c'est une question d'application. On avait les moyens de gagner ce match" contre Clermont, martèle Novès. Le Racing-Métro, tombeur des Toulousains l'an dernier à Ernest-Wallon en barrages, sait qu'un champion blessé, et revanchard, est encore plus dangereux. 

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