Le Stade Toulousain entre gris clair et gris foncé
NOVES: UN BILAN "CORRECT"
Le Stade Toulousain a encaissé samedi une deuxième défaite d'affilée après celle chez les Ospreys (17-6) en Coupe d'Europe, un enchaînement rarissime. En mai-juin 2008, ils avaient perdu deux matches de suite en Top 14 (défaites 15-12 à Brive, puis 50-6 à Perpignan) et en avril dernier, ils avaient été sortis en quarts de finale de Coupe d'Europe à Edimbourg avant de s'incliner à Perpignan. En janvier 2009, ils avaient également connu une série de trois matches sans victoire (défaite contre Glasgow 33-26, match nul 3-3 à Bath, défaite 17-13 à Biarritz).
Avec une troisième place et un total de 42 points (9 victoires, 4 défaites) à la mi-saison, les Toulousains réalisent leur troisième moins bon début depuis la création du Top 14 en 2004, après 2009 (36 points, 7 victoires, 1 nul, 5 défaites) et 2006 (37 points, 8 victoires, 5 défaites). "C'est un bilan correct puisque nous sommes sur le podium, estime le manageur Guy Novès. Le problème avec le Stade Toulousain, c'est que tout le monde veut comparer les résultats actuels avec ceux du passé. Il faut rester prudent. On est prudent quand on gagne, on va rester prudent quand on perd". Il y a deux ans, avec un bilan équivalent (43 points, 8 victoires, 1 nul, 4 défaites), les Toulousains pointaient en tête du Championnat. Mais depuis, la concurrence s'est étoffée. "Les temps changent un peu", sourit Novès.
UN EFFECTIF JAMAIS AU COMPLET
Depuis le début de saison, l'encadrement toulousain n'a jamais bénéficié d'un groupe au complet. Il a d'abord dû faire face à une hécatombe au poste de talonneur (G. Botha, Bregvadze, Tolofua...) qui a contraint à faire sortir de sa retraite William Servat, puis aux blessures de joueurs majeurs (Steenkamp, Albacete, Dusautoir). Et alors que son pack se reconstitue, Novès doit aujourd'hui composer avec les absences de joueurs décisifs de la ligne de trois-quarts (McAlister, Fritz, Poitrenaud, Donguy, Matanavou...). Face aux armadas toulonnaise et clermontoise, les Toulousains semblent moins bien pourvus à certains postes, comme celui d'ouvreur où derrière l'étincelant Luke McAlister, les performances de Lionel Beauxis sont indigentes.
UNE EFFICACITE A RETROUVER
"On espère retrouver un groupe plus important pour pouvoir permettre à certains de récupérer et à d'autres de tourner logiquement, et pour retrouver une forme d'efficacité", affirme Novès. A Grenoble, où le Stade Toulousain n'avait jamais perdu depuis 1995, les champions de France ont eu le ballon et occupé le camp adverse durant 70% du temps en deuxième période... sans inscrire un point !
En l'absence de McAlister, il n'y a pas de buteur fiable capable de remettre l'équipe sur les bons rails. La montée en régime de Maxime Médard, meilleur marqueur d'essais en 2010-2011, qui a repris la compétition après huit mois d'absence, et les retours attendus de Matanavou et Donguy devraient ajouter du poids à l'attaque.
Guy Novès n'est pas inquiet: "Si on a fait de très bonnes choses pendant à peu près 19 ans, on devrait pouvoir rebondir".
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