Le Stade Toulousain remporte la guerre des nerfs
Le Stade Toulousain s'est complètement relancé dans la course aux demi-finales du Top 14 grâce à ce succès qui les ramène à un point de leur victime du jour. Ce ne fut pas dans la facilité, certes, mais les Haut-Garonnais ont eu le mérite de garder leurs nerfs au cours d'un match bien dans la lignée des rencontres toujours brûlantes entre les deux Stades.
Comme annoncé par certains, le début de match se résumait essentiellement à un duel de buteurs, et accessoirement d'ouvreurs qui postulent au XV de France, Jean-Marc Doussain et Jules Plisson. Ce dernier ouvrait les hostilités dès la 3e minute (3-0) mais le Toulousain répliquait du tac-au-tac (3-3, 5e). Les hommes de Novès, globalement plus dangereux, manquaient toutefois de précision dans le dernier geste et se heurtaient à des Parisiens dominateurs en conquête. Cette dernière mettait son homologue à la faute et Plisson se chargeait de gonfler la marque (9-3, 20e) au cours d'une première période particulièrement tendue. Arias avait ainsi dû quitter ses partenaires après un choc avec Nyanga (10e) et la tension était palpable, comme c'est souvent le cas entre ces deux clubs. La rencontre était pourtant zébrée d'un éclair de Médard qui négociait parfaitement un trois contre deux pour ramener le Stade Toulousain à un point (9-8, 22e).
Danty dégoupille
Cette embellie était de courte durée. A la 35e minute l'arbitre refusait à juste un essai à Bezy après un placage dangereux de Tialata sur Sempéré. Dans la continuité de cette action, Danty accrochait Clerc par le maillot, l'ailier international tentait alors un croc en jambe avant que le trois-quart centre ne réplique d'un coup de poing au visage ! Clerc écopait d'un carton jaune tandis que Danty était expulsé sur le champs dans une confusion et une électricité totales... Dernier acte de ces 40 premières minutes d'une intensité rare, Jules Plisson se luxait l'épaule lors d'un placage mal exécuté.
C'était donc sans son ouvreur, remplacé par Steyn, que le Stade Français revenait sur sa pelouse de Jean Bouin. En infériorité numérique, les partenaires de Sergio Parisse continuaient de dominer en touche et grattaient même une nouvelle pénalité, transformée par Steyn (12-8, 56e). Mais la débauche d'efforts physiques avait un prix et les Parisiens commençaient à la payer aux alentours de l'heure de jeu. Flood, remarquable de sang-froid, enquillait les deux pénalités qui permettaient aux siens de passer devant pour la première fois du match (12-14, 66e). Yannick Nyanga, après plusieurs temps de jeu, aplatissait en coin et ruinait définitivement les espoirs des hommes de Quesada (12-21, 75e).
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