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Lorenzetti demande plus d'humilité

"On aurait dû être plus humble", a estimé jeudi le président du Racing-Métro, Jacky Lorenzetti, dans un entretien à l'AFP pour expliquer le début de saison poussif du club francilien malgré un recrutement prestigieux à l'intersaison. Le Racing reçoit le Stade Français, son rival parisien, au Stade de France samedi pour le compte de la 10e journée du Top 14.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Jacky Lorenzetti, le président du Racing-Métro

Depuis deux matches, le Racing-Métro semble avoir enfin lancé sa saison  après un début très moyen. Comment l'expliquez-vous ?
- "Le début de saison est un peu décevant par rapport à nos ambitions.  Mais nos ambitions étaient mal fondées. On aurait dû être plus humble. C'est de  notre faute, on n'aurait pas dû s'imaginer qu'avec deux nouveaux entraîneurs,  un nouveau médecin chef, un nouveau kiné, de nouveaux préparateurs physiques,  une nouvelle cellule vidéo, 14 nouveaux joueurs... Le rugby est un sport de  combat qui demande un minimum de cohésion. Tout le monde, joueurs et staff,  s'est vu plus beau qu'on était et on a oublié qu'il fallait travailler. On  s'est mis au boulot, on n'y est pas encore mais ça va un peu mieux. Et on se  réfugie derrière le fait qu'il vaut mieux être en forme en avril qu'au mois de  novembre. Mais les points sont ratés et on ne peut plus les récupérer. On a  tous compris qu'on s'était tous trompé et j'en suis le premier responsable.  J'aurais peut-être dû appeler tout le monde à la modestie. Il y a eu une prise  de conscience collective qu'on était en train de se galvauder."

Avez-vous pensé avoir fait une erreur en voulant renouveler très  largement votre effectif, peut être trop largement ?
- "Je ne l'ai pas pensé parce qu'il était nécessaire de redonner un élan  au Racing après six ans, de repartir dans une nouvelle phase de conquête et  c'était approprié. Là où je me suis trompé peut-être, c'est que je me suis  imaginé qu'il suffisait de claquer dans les doigts pour que ça marche. Le rugby  est là et vous remet devant les réalités."

Vous ne regrettez donc rien ?
- "Non. Si ce n'est d'avoir cru au début de saison que ça le ferait tout  de suite."

Quel regard portez-vous sur le bon début de saison de votre voisin et  futur adversaire du Stade Français ?
- "Peut-être que je n'aurais pas dû leur lâcher Patricio (Noriega) et  Gonzalo (Quesada) un an avant la fin de leur contrat (sourire). Mais si c'était  à refaire, je pense que je le referais. Même si nos relations ne sont pas  excellentes, je n'ai pas hésité quand Thomas Savare (le président du Stade  Français, ndlr) m'a demandé de les libérer. Le Stade Français va être un  candidat très, très difficile et j'ai une certaine appréhension pour le match  de samedi, je ne vous le cache pas."

Où en sont vos relations, parfois houleuses ces dernières années, avec  votre homologue Thomas Savare ?
- "On n'a pas les mêmes approches, ça ne sert à rien de polémiquer  là-dessus. Il a sa personnalité, j'ai la mienne. On ne partira pas en vacances  ensemble, c'est sûr. Maintenant on se serre la main, on est courtois. Nos deux  staffs se respectent et s'apprécient, nos joueurs communiquent entre eux.  Après, chacun a sa façon de voir les choses."

Il y a donc la place pour deux clubs en région parisienne...
- "J'ai toujours dit qu'il y avait de la place pour deux. Guazzini (ancien  président du Stade Français) et Savare se battent, eux, pour savoir s'il y a un  ou deux clubs. On est fier que le rugby ait, pour la première fois en France,  deux clubs professionnels (dans la même ville). Ca fait six ans que ça dure et  j'espère que ça va se pérenniser. La cohabitation, ou plutôt la survie  financière et sportive de deux clubs à Paris, est possible."

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