Mathieu Bastareaud reste à Paris
"Le discours lui a plu. Je lui ai dit: +Si tu n'étais pas bon, je te laisserais partir. Or je pense que tu es un très grand joueur. Les très grands joueurs, on veut les garder, s'appuyer dessus, qu'ils soient des éléments moteur. A nous de te faire regagner ton niveau et de t'accompagner pour aller plus haut, c'est-à-dire l'équipe de France", a-t-il raconté. "Le passé, c'est le passé même s'il y a eu des choses qui se sont passées, moi je n'y étais pas. Ce que je veux, c'est que tout le monde pousse dans le même sens. Cette discussion m'a ravi et l'a ravi", a expliqué l'ancien entraîneur du Stade Français (1995-1999) puis du XV de France.
"J'ai lu qu'il y avait un rapport de force. Il n'y a pas de rapport de force. Il aurait existé s'il (Bastareaud ) avait pu partir, il ne pouvait pas partir, il est sous contrat", a-t-il souri. Bastareaud , qui a signé un premier contrat pro d'une durée de trois ans en mars 2010, a réaffirmé dans une interview publiée mardi dans La Provence qu'il "voulait aller à Toulon". Bernard Laporte et le président Max Guazzini ont aussi officialisé les venues de plusieurs joueurs dont l'ouvreur-centre argentin Felipe Contepomi, l'ailier anglais Paul Sackey, le pilier Olivier Milloud et le demi de mêlée Jérôme Fillol. Un autre demi de mêlée devait passer une visite médicale mardi après-midi, qui pourrait être Byron Kelleher libéré lundi par Bayonne du pré-contrat qu'il avait signé en début d'année.
Le club a également recruté les piliers Stan Wright et Francisco Nahuel Tetaz Chaparro, le deuxième ligne américain Scott LaValla, le troisième ligne de Bègles Arthur Chollon, le centre Morgan Turinui et l'arrière-ailier Paul Williams. L'encadrement, sous la direction de Michael Cheika, intègrera Christophe Laussucq, qui s'occupera des trois-quarts, et l'ancien talonneur de Clermont, Mario Ledesma, en charge des avants, et deux préparateurs physiques. Lors de cette conférence de presse, a été officialisée l'entrée au capital du club d'une fondation canadienne, la Fondation pour l'amélioration des conditions de l'enfance dans le monde (FACEM), à hauteur de 12 millions d'euros par l'intermédiaire d'une société "Rugby développements" présidée par M. Laporte.
Une fondation canadienne met 12 millions d'euros
Le Stade Français a officialisé mardi l'entrée dans son capital d'une fondation canadienne, la FACEM, en association avec l'ancien entraîneur du XV de France et ex-secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte, pour un montant de 12 millions d'euros. Cette entrée représente environ 66% du capital du club. Elle permettra un budget et une masse salariale en hausse la saison prochaine, ont indiqué le président Max Guazzini et Bernard Laporte, élu administrateur du club lors d'une assemblée générale des actionnaires lundi.
"J'ai rencontré Stéphane Benhamou qui est Lyonnais lors d'un match de Champions League. On s'est re-rencontrés, il m'a dit +Il y a peut-être une solution, c'est la fondation que je représente qui s'appelle la FACEM" (Fondation pour l'amélioration des conditions de l'enfance dans le monde), a raconté Bernard Laporte. "On a rencontré le secrétaire général, et ils ont accepté de se lancer dans cette aventure. Ils m'ont dit: +On y va, mais on va monter une société ensemble et vous y allez avec nous sans quoi nous ne venons pas+", a poursuivi l'ancien entraîneur du club (1995-1999) qui a donc créé la société "Rugby développements" basée à son domicile parisien et qu'il préside.
"Il y a deux entités, une entité (la FADESM, ndlr) qui fait de l'+asset management+ (gestion d'actifs, ndlr), du +private equity+ (capital-investissement), de l'immobilier et une partie des bénéfices sont reversés à la FACEM qui est une fondation humanitaire et investit dans le monde entier", a-t-il développé. "En France ça ne peut pas exister, soit vous avez une fondation caritative mais pas les deux (une société privée adossée, ndlr). Le droit québécois le permet", a-t-il poursuivi. Le club parisien était menacé d'une rétrogradation administrative par la Direction nationale d'Aide et de contrôle de gestion (DNACG) de la Ligue nationale de rugby (LNR) pour un déficit cumulé d'au moins 5 millions d'euros en raison notamment de la défaillance de sa régie publicitaire Sportys. Max Guazzini conserve 25% des actions du club.
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