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Méla: "Nous n'avons plus de joker"

Arnaud Méla, 2e ligne international de Brive qui joue une grande partie de son avenir en Top 14 samedi, estime que son club n'a "plus de joker" car "nous avons tout cramé", avant de retrouver Bordeaux-Bègles, concurrent direct, lors de la 25e journée. "On doit d'abord penser à gagner. Avec une victoire, ce serait déjà bien engagé pour nous".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Arnaud Mela (Brive)

Dans quel état d'esprit abordez-vous ce match couperet face à Bordeaux ?
"C'est une finale. On en a joué souvent. Ca fait même deux mois et demi qu'on en joue à chaque match à domicile. Celui-là est le dernier, nous n'avons plus de joker, nous avons tout cramé. Il y a eu beaucoup de nervosité toute cette semaine. C'est positif, cela veut dire que tout le monde craint, est impliqué. Nous n'avons pas fait de supers entraînements car chacun a fait une boulette. Tout ça, c'est parce que chacun veut bien faire. Il y a beaucoup de pression, ce sera un grand match et je pense qu'on écrira l'histoire du club dans le bon sens. A titre personnel, ce n'est pas la saison la plus compliquée, mais collectivement c'est dur. Il y a un an, c'était déjà réglé, nous étions sauvés à cet instant. Au niveau du suspense, c'est le plus beau championnat depuis longtemps. Il y en a qui vont jouer des phases finales, nous c'est le maintien."

Vous vous souvenez du match aller (défaite 16-12), marqué par cette essai dans les arrêts de jeu ?
"Celui-là nous a fait vraiment mal, sur le moment et encore aujourd'hui. Ces trois points perdus... Il faut tourner la page, accepter qu'ils aient pu tenir le ballon pendant quatre minutes et nous marquer un essai improbable. Chez eux, nous avions souffert en conquête, c'est une des meilleures touches défensives du championnat, peut-être la meilleure. Il y aussi un gros flanc droit en mêlée avec des joueurs lourds, comme Adam Jaulhac. Il faut se remémorer ces souffrances du match aller pour aller chercher au fond de nous l'énergie d'avancer en conquête. Cela va nous servir de motivation supplémentaire. Un sentiment de revanche, ils avaient fêté cet essai comme s'ils étaient champions alors que cela ne se joue à rien. On l'a en travers de la gorge."

Pensez-vous au bonus offensif, presque essentiel dans le match à distance que vous menez avec Bayonne et Bordeaux ?
"Non, non, pas une seconde. On doit d'abord penser à gagner. Avec une victoire, ce serait déjà bien engagé pour nous. Des bonus offensifs, nous n'en avons pas pris beaucoup cette année (2). On ne va pas s'enflammer. Nous allons affronter une grosse équipe, capable de battre tout le monde en enchaînant les temps de jeu. Le bonus, je n'y ai même pas pensé une seconde cette semaine."

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