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Montpellier, l'évolution vers le Brennus

Le Montpellier Hérault Rugby s'est qualifié pour la première fois de son Histoire directement pour les demi-finales du Top 14. Qualifiée pour toutes les phases finales depuis l'arrivée de son président Mohed Altrad, l'équipe de Fabien Galthié affronte samedi le champion en titre castrais, avec l'ambition de lui succéder. Une suite logique pour ce club qui monte en puissance depuis quatre ans.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
L'équipe de Montpellier, un mélange de formation (avec François Trinh-Duc) et de stars (avec René Ranger) (PASCAL GUYOT / AFP)

De ce club sous pression financière et mal en point sportivement du début des années 2000, Mohad Altrad en a fait l'un des ténors du championnat. Montpellier a bien failli exploser, au coeur d'une guerre politique, mais son nouveau président a remis de l'ordre à tous les étages. Arrivé en avril 2011, il a poursuivi l'aventure avec Fabien Galthié, venu sous l'ère de Thierry Pérez, et a continué à s'appuyer sur les jeunes devenus figures de ce club: François Trinh-Duc, Fulgence Ouedraogo notamment. 

Longtemps dirigé par la Communauté d'agglomération de Montpellier, le club a changé de dimension. Mohed Altrad, qui avait promis d'injecter 6 millions d'euros en trois ans, en investit plus du double (13 M EUR). Le nouveau président résorbe le déficit  chronique de Montpellier , augmente le budget de 3 millions d'euros environ (17 à 20) et impose un management d'entreprise pour offrir un effectif séduisant à son entraîneur Fabien Galthié, qui prolonge son contrat jusqu'en 2017 à l'orée de l'actuelle saison.

De la finale 2011 à la finale 2014 ?

Les effets sont rapides. Après l'incroyable finale disputée en 2011 face à Toulouse en ayant fini 6e et dernier qualifié de la saison régulière, les Héraultais reprennent leur progression. La première saison de sa présidence, l'équipe prend la 5e place à 20 points du second clermontois, mais s'arrête en barrages contre Castres (défaite 31-15). L'année dernière, de nouveau 5e mais à 17 pts du second, et de nouveau un stop aux barrages encore contre Castres (25-12). Du coup, cette saison, Montpellier a évité ces barrages, finissant à la deuxième place de la saison régulière, à une longueur du leader toulonnais. En revanche, pour la quatrième année consécutive, ils n'évitent pas les Castrais. Ce sera un nouveau défi face au champion de France en titre, héros de la semaine passée pour avoir fait tomber Marcel-Michelin et les Jaunards après 77 victoires.

Avec ses moyens, le club s'est renforcé au fil des années. Nicolas Mas, le taulier de la mêlée française, a quitté son USAP la saison passée pour densifier le pack, et il n'a pas été le seul attiré par le projet. L'ailier All Black René Ranger a été le plus gros coup médiatique du club. Il est venu s'ajouter aux Sud-Africains Wynand Olivier, à l'Australien Sitaleki Timani, au Gérogien Mamuka Gorgodze, à l'Ecossais John Beattie... Sans oublier l'émergence des Paillaugue, Combezou, Pélissié et autres Sicart.

"On n'a pas le même statut qu'en 2011", reconnaît Fulgence Ouedraogo, le capitaine. "A  cette époque, on avait ce goût du nouveau et cette fougue qui nous ont portés  jusqu'en finale. Aujourd'hui, on est plus attendus, on a un groupe  totalement différent. On débute quelque chose de nouveau pour nous. Après une  période difficile dans la saison régulière, on a relevé la tête pour s'offrir une belle demi-finale." A Lille, Montpellier veut poursuivre sur sa lancée, confirmer sa progression linéaire. Le Bouclier de Brennus n'est plus qu'à deux pas.

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