Objectif maintien pour le club des cinq
A eux cinq, ils ont soulevé 17 fois le Bouclier de Brennus et comptent un sacre européen (Brive en 1997). La relégation du Top 14 de ces clubs mythiques constituerait un cataclysme surtout pour le BO et l'Usap qui ont conquis quatre des dix derniers titres de champion de France.
Lauréat en 1914, 1921, 1925, 1938, 1944, 1955 et 2009, encore finaliste voici deux saisons, Perpignan ne semble pas s'être remis du départ de Jacques Brunel vers l'Italie. Même avec un effectif intéressant (Mas, Mermoz, Porical, Chouly), les Catalans déçoivent depuis le début de saison, loin des ambitions affichées. Jérôme Porical a beau avoir mis 131 points depuis le mois d'août, il possède un faible pourcentage de réussite (66,7%). De nombreuses blessures et un duo d'entraîneurs Goutta-Manas manquant d'expérience des situations chaudes ont fait le reste. Perpignan n'enregistre que cinq succès pour 11 revers ! En cas de défaite à Biarritz vendredi, les Sang et Or seront relégables.
Un club basque de trop ?
Avant dernier du classement, le Biarritz Olympique est un bastion de l'ovalie hexagonale. Champions en 1935, 1939, 2002, 2005 et 2006, les Biarrots vivent une saison délicate. La cause principale ? La Coupe du monde qui a monopolisé quelques cadres indispensables au vestiaire rouge et blanc (Harinordoquy, Lakafia, Traille, Barcella et surtout Yachvili sans qui le BO n'est plus tout à fait le BO). Défaits par Toulouse lors de la dernière journée à Aguilera, les joueurs du quatuor Lagisquet-Rodriguez-Milhas-Isaac ont grillé tous leurs jokers. Un échec face à l'Usap serait rédhibitoire et le printemps s'annoncerait très compliqué.
L'autre club basque de l'élite, l'Aviron Bayonnais, n'est pas au mieux même si la victoire de samedi contre le Stade Français s'avère précieuse. Déçus par leur recrutement tapageur mais finalement peu efficace (Phillips, Rokocoko, Lauaki, Tialata), les Ciel et Blanc s'apprêtent à souffrir jusqu'au mois de mai. Ils miseront une fois de plus sur leur buteur, Benjamin Boyet, toujours aussi précis (2e meilleur réalisateur du Top 14 avec 160 points et 78,3% de réussite). La réception de Clermont samedi n'est cependant pas la meilleure nouvelle pour engranger un maximum de confiance avant la dernière ligne droite.
Brive et Lyon, les plus menacés
Vainqueur de la Heineken Cup en 1997, Brive appartient à ce groupe des 5. Depuis l'entame du championnat, les Noir et Blanc ont perdu beaucoup de matches (11) mais ils ont rapporté le bonus défensif à 8 reprises ce qui équivaut à deux victoires. Ils bénéficient du jeu au pied du duo Bélie-Caminati même si les deux peuvent craquer dans les moments importants d'un match. Ils possèdent la 3e défense du Top 14 derrière Clermont et Toulon (351 points encaissés). Ils ont aussi l'avantage de s'être tirés d'affaire la saison passée alors qu'ils étaient à la lutte avec Agen et La Rochelle pour ne pas descendre. Le match en retard qu'ils doivent disputer à Lyon sera déterminant.
Un Lyon Olympique Universitaire -champion en 1932 et 1933) qui n'entend pas mollir alors que nombre d'observateurs lui prédisaient le retour immédiat en ProD2 l'été dernier. Malgré un début de saison difficile, Lyon reste plus que jamais dans la course au maintien. En cas de victoire samedi contre un Racing-Métro en crise, le Lou se rapprocherait de son objectif d'autant que les Rhodaniens espèrent dominer Brive en match en retard. Les atouts de l'équipe ? Le pied de l'arrière Loursac (63 points inscrits à 78,6%) et la science du jeu de l'ouvreur Lespinas, auteur de trois essais. Contrairement à Bordeaux-Bègles qui a effectué un grand pas vers le Top 14 2012-13, Lyon jouera probablement sa survie dans l'élite lors des trois ultimes journées. Comme les quatre autres cancres, a priori.
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