Pierre Berbizier maintenu au Racing
Après avoir exprimé leur mal-être et leur défiance vis-à-vis de Pierre Berbizier, les Racingmen ont obtenu ...la confirmation de ce dernier par le président Jacky Lorenzetti. Non, le technicien francilien ne sera pas écarté. Du moins pas tout de suite. "Je confirme plus que jamais et j'appuie plus que jamais la présence de Pierre à la tête du sport du Racing", a déclaré Lorenzetti lors d'une conférence de presse, avec Pierre Berbizier à ses côtés. Nous nous laissons ensuite le temps pour une réflexion pour la prolongation de son contrat." Mais que les joueurs se rassurent, ils ne seront pas en contact direct avec le directeur sportif du Racing. Suite à leur demande, un nouvel encadrement a été mis en place. Les avants seront ainsi "coachés" par Didier Retière, adjoint de Marc Lièvremont en équipe de France, jusqu'en juin. Les lignes arrières restent elles l'apanage de l'Argentin Gonzalo Quesada qui officiait lui aussi avec les Bleus lors de la dernière Coupe du monde. Quant à l'ancien deuxième ligne Simon Raiwalui, il a été nommé manager "en charge du hors terrain". Une sorte de médiateur.
Mais Pierre Berbizier ne s'interdit rien: "Je définirai avec eux (les entraîneurs) les contenus, la stratégie. Ils seront en charge de la mener sur le terrain, je serai avec eux pour la valider et la contrôler. Si je dois aller sur le terrain, j'irai sur le terrain. On s'est perdu autour du terrain, à nous de nous retrouver sur le terrain."
Un appel à Nallet
Sébastien Chabal parti et l'onde de choc passée, le Racing espère désormais tourner la page et resserrer les rangs jusqu'à la fin de la saison. "Cet épisode de l'histoire du Racing a provoqué la démission d'un homme de notre système (...). Bien que je l'ai refusée, je n'ai pu endiguer la démission de Philippe Berbizier", a déclaré Lorenzetti amer, qui ajoutait: "J'ai l'impression de m'être laissé influencer." Touché par cette tempête francilienne, Pierre Berbizier a lui regretté "les cinq ans de travail foutus en l'air". Berbizier confirmé dans ses fonctions, Lorenzetti a repris le pouvoir et ne s'est pas prié pour égratigner les joueurs. "Les renouvellements ont été revus à la baisse", a annoncé le président du Racing. "Désolé pour Steyn qui ne touchera pas 840 000 euros. Nous avons renouvelé cinq contrats. Lionel Nallet n'en fait pas parti. On aurait pu signer il y a deux mois, on aurait dû signer il y a deux mois, mais il y avait l'administratif: une clause, une virgule...", a-t-il raconté, en référence à l'accord verbal donné par le joueur (35 ans, 71 sélections) pour une année supplémentaire et une autre en option. Mais Lorenzetti ne désespère pas de reconquérir "le coeur de Nallet". "Je crois qu'il est bien au Racing, sa femmme, ses enfants aussi. J'espère qu'il va resigner", a poursuivi le président. La balle est dans son camp et celui des frondeurs.
Mais dans ce milieu où tout se sait, tout se dit, cet épisode risque d'avoir des répercussions bien plus importantes à moyen terme, même si Jacky Lorenzetti veut rester serein: "Vous vous doutez que les événements que je juge mineurs, que vous (les journalistes) jugez cataclysmiques, ont évidemment pu avoir une incidence sur la volonté de certains joueurs de renouveler ou d'autres de venir. Heureusement, dans l'immense majorité des cas ils ont renouvelé, vont renouveler ou vont venir puisqu'ils ont signé des pré-contrats".
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