Salagoïty jette l'éponge à Bayonne
M. Salagoïty a indiqué que c'était "une nouvelle lettre de menace personnelle reçue ce midi" qui l'avait conduit à se retirer. Dans un courrier lu devant 67 des 86 autres actionnaires du club présents à cette assemblée, le président bayonnais, en poste depuis 11 ans, a expliqué que "depuis le début de la crise" il y a deux mois et qui a conduit à cette assemblée générale, il a "toujours cherché à pérenniser des principes et des valeurs (...) repris par des personnes qui s'y opposaient jusqu'alors."
Le bras de fer a duré longtemps. Finalement, au dernier moment, en ouverture de l'assemblée générale qui aurait pu le voir perdre la confiance de la majorité des actionnaires, Francis Salagoïty a jeté l'éponge. La veille encore, il confiait son assurance quant à son projet pour le club, écartant même l'idée qu'il s'agissait d'une question de personne. Pourtant, depuis plusieurs mois, sa personnalité cristallisait les tensions, notamment depuis la montée en puissance d'Alain Afflelou dans l'organigramme du club, avec Bernard Laporte dans ses bagages.
L'Aviron y voit plus clair avec Afflelou
Parraineur principal à hauteur de 4 millions d'euros par an, Alain Afflelou propose en effet un projet dans lequel l'ancien sélectionneur du XV de France aura un rôle essentiel à jouer sur le plan sportif. Alors qu'il y a quelques mois, Francis Salagoïty, qui défendait une certaine continuité dans le fonctionnement du club, semblait pouvoir compter sur une majorité pour défendre son plan d'avenir, la tendance se serait semble-t-il inversée, avec nombre d'actionnaires qui se sont désormais rangés derrière Coucuault et Afflelou. Ces derniers ont reçu le soutien du club omnisports, d'anciens joueurs du club, de la section rugby amateur, ainsi que du maire (UMP) de Bayonne Jean Grenet, en froid avec M. Salagoïty, qui a décidé de bloquer la subvention municipale (750.000 euros en 2010) jusqu'au vote de mercredi.
De fait, la confrontation de projets a tourné court, puisque Francis Salagoïty a préféré ne pas s'accrocher aux branches et ne pas risquer un désaveu. Président depuis 2001, il a pourtant largement contribué à la pérennité du club basque dans l'élite, mais depuis plusieurs mois il se trouvait confronté à une pluie de critiques lui reprochant de manquer d'ambition, et surtout, il a dû affronter la monter en puissance du clan Afflelou évoquant une nouvelle gouvernance.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.