Serge Blanco : "C'est grave de ne pas pouvoir jouer la finale" en France
Cette décision, annoncée ce mardi par la Ligue en raison de l'impossibilité d'organiser la finale dans les principaux stades français, retenus pour les 8e de finale de l'Euro-2016 de football, "conforte" par ailleurs, d'après Blanco, l'idée de la FFR de se doter de son propre stade à l'horizon 2018. "Cela conforte et relance l'idée d'avoir un outil de travail qui puisse permettre à la Fédération et à la Ligue d'avoir une forme d'indépendance", a déclaré à la presse Serge Blanco à Marcoussis (Essonne), où le XV de France prépare le test-match de samedi contre les Fidji à Marseille.
"Aujourd'hui on est sans domicile fixe, et c'est quand même grave pour un sport qui a une telle notoriété et qui amène une telle force économique sur le territoire, de ne pas pouvoir jouer sa finale de championnat (en France) alors qu'il y a tellement de stades à disposition", a-t-il ajouté. "Cela prouve aussi que le contribuable ne paie pas pour l'ensemble des sports mais pour un sport qui se veut au-dessus de tous les autres et qui s'appelle le football", a poursuivi Serge Blanco, en référence au fait que tous les stades construits ou rénovés pour l'Euro-2016, hormis le stade des Lumières de Lyon, ont été financés pour tout ou partie par des fonds publics. L'ancien arrière international s'est par ailleurs dit "d'accord" avec cette décision de jouer la finale au Camp Nou le 24 juin, prise de concert entre la Ligue et la Fédération, co-organisatrice de l'événement.
Le "Grand Stade" devrait être construit
Mais "on veut faire toucher du doigt qu'il y a un problème. On verra si certaines institutions vont réagir", a expliqué Blanco. "La partie sportive a pris sa décision. Les instances non sportives vont-elles s'insurger ou pas ? Est-ce qu'aujourd'hui dans le monde politique français quelqu'un est capable de dire: stop, ce sera comme ça (en France, NDLR) et pas autrement", a-t-il développé.
Le président de la Fédération Pierre Camou a par ailleurs répété mardi que le "Grand Stade" dont la FFR serait propriétaire, prévu à Ris-Orangis (Val-de-Marne) et controversé en raison de son coût estimé à 600 millions d'euros, allait "se faire". Si le choix de l'architecte est déjà fait, a précisé Pierre Camou, les deux constructeurs en lice exposaient justement leur projet mardi à Marcoussis. "Nous annoncerons la possibilité d'ouvrir une négociation avec un des deux constructeurs début décembre", a expliqué Serge Blanco.
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