Sexton: "Difficile de quitter le Racing"
Qu'est-ce qui a motivé votre départ ?
Jonathan Sexton: "J'ai fait un choix pour ma famille. Depuis la naissance de mon fils, c'est plus difficile ici pour ma femme. L'Irlande nous manque et la famille en Irlande nous manque. La deuxième raison (de mon départ), c'est ma carrière internationale. Pour moi c'est très difficile de faire les deux (club et sélection) ensemble. Pendant le Tournoi des Six nations l'année dernière, c'était difficile d'aller en Irlande pour un match, de revenir en club pour un autre match. J'ai manqué des stages de l'équipe d'Irlande. C'est difficile pour tout le monde, les entraîneurs ne pouvaient pas faire certaines choses sans moi. Je suis le seul joueur qui joue en France et c'est une pression supplémentaire sur les épaules."
Et vous rejoignez-donc le Leinster...
J.S: "C'est mon club irlandais. J'y ai passé beaucoup d'années. C'est un club qui est près de mon coeur. C'était une décision difficile de quitter le Racing mais facile de rejoindre le Leinster. J'ai eu l'opportunité de signer pour quatre ans, c'est un beau contrat. Mais je n'ai pas signé ici pour juste l'argent et je ne retourne pas en Irlande pour l'argent. C'est probablement beaucoup moins (en Irlande) mais ma famille est la chose la plus importante et ma carrière internationale est aussi très importante."
Avez-vous vraiment eu peur de perdre votre place en équipe nationale si vous restiez en France ?
J.S: "Oui, oui. Il y a quelques autres joueurs qui dans les deux-trois prochaines années qui vont devenir meilleurs et avoir plus d'expérience, avec la Coupe d'Europe notamment. (le sélectionneur) Joe Schmidt préférait aussi que je sois en Irlande. C'est plus facile pour lui de contrôler les matches que je peux jouer. Il m'a beaucoup parlé ces trois-quatre derniers mois et il m'a dit qu'il voulait que je signe au Leinster et en Irlande.
Au vu de ces difficultés, avez-vous des regrets d'avoir signé au Racing-Métro ?
J.S: "Non. C'était une expérience incroyable. J'ai rencontré beaucoup de joueurs, de nouveaux entraîneurs. Je travaille avec les meilleurs joueurs en France, comme Brice Dulin, Maxime Machenaud, Dimitri Szarzewski, Bernard Le Roux. Je me suis fait des amis comme Wenceslas Lauret, les Gallois (Lydiate, Phillips, Roberts)... Je suis content d'avoir signé ici. C'était une décision difficile. Mais j'ai parlé avec les entraîneurs et ils me comprennent. Le Racing est mon club français. Je voudrais signaler que je n'ai jamais parlé avec d'autres clubs français, c'est important pour moi de dire ça. Je n'ai jamais parlé avec Toulon comme certains journalistes en Irlande l'ont écrit la semaine dernière. Mais c'est la dernière fois que je parle de mon contrat. Je veux me concentrer sur le rugby maintenant, je veux gagner beaucoup de matches et un titre pour le Racing."
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