Stade Français, l'inauguration parfaite
Grâce à ce succès bonifié, les Parisiens prennent provisoirement la tête du Top 14 (10 pts), en attendant les matches de samedi dont le déplacement de Toulon (7 pts), seul leader avant le début du week-end, à Grenoble. Certes, tout ne fut pas impeccable pour les hommes de Gonzalo Quesada, dans un match parfois haché, entaché de maladresses de part et d'autre et de temps en temps languissant en raison de l'arbitrage vidéo.
Mais les Parisiens ont montré énormément d'envie, suffisamment en tous cas pour étouffer une équipe de Biarritz fantomatique. Une manière aussi d'honorer un public qui n'a jamais été aussi nombreux - 19.188 spectateurs exactement - et encore moins aussi bruyant ces dernières saisons à Charléty, alors que l'équipe attendait que Jean-Bouin ressuscite.
Cette belle copie a en tous cas le don de mettre l'équipe parisienne en confiance avant un délicat déplacement à Castres, champion de France en titre, mercredi, puis la venue de Clermont dimanche 8 septembre. Vainqueurs de Perpignan à la toute dernière seconde le week-end passé (28-27), les Parisiens ont cette fois fait la course en tête de bout en bout, maîtrisant leur sujet grâce à une conquête nettement supérieure, notamment dans le secteur de la mêlée fermée où le BO a été mis au supplice.
Orgie de jeu
Ainsi, ils viraient en tête à 16-3 à la pause, un avantage déjà confortable et bâti sur un essai de Pierre Rabadan, un "historique" du club, tout un symbole dans ce moment-clé dans la vie du Stade français. Julien Dupuy ajoutait deux pénalités et Jules Plisson un drop - son quatrième déjà cette saison - pour aborder tranquillement le deuxième acte.
Maîtres du ballon face à des Biarrots très indisciplinés car dépassés - trois cartons jaunes coup sur coup à Waenga, Héguy et Taele (54, 57, 68) - les Parisiens creusaient l'écart autour de l'heure de jeu, profitant de surnombres toujours plus évidents sur la largeur.
L'ailier Julien Arias (60), le jeune centre Jonathan Danty (63) puis l'ailier fidjien Waisea Vuidravuwalu (68) exploitaient parfaitement les brêches dans une défense biarrote exsangue pour apporter et consolider le point de bonus. Dans une orgie de jeu parfois brouillonne, l'équipe parisienne régalait son public qui réservait au passage une ovation à la star sud-africaine Morné Steyn, rentré pour les vingt dernières minutes, le temps de passer deux transformations.
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