Stade-Français-Racing: Lorenzetti: "Le match que je veux absolument gagner"
Vous abordez ce derby en position plus favorable qu'à la même époque l'an dernier (le Racing était 8e et venait de perdre à domicile)...
JL: "(il coupe) Plus favorable mais on n'est pas favori pour autant. Les joueurs du Stade Français sont chez eux. Ils ont envie de revanche. Je vous rappelle qu'au mois de mars on a été un peu le déclencheur d'un certain nombre de problèmes qui ont abouti à ce que leur fin de saison soit moins brillante que le début (victoire du Racing 32-22 à Jean-Bouin). On est très méfiant. Certes, c'est un déplacement particulier car je pense qu'il y aura beaucoup de supporteurs Racingmen à Jean-Bouin. Mais c'est un match qu'on ne peut pas aborder avec décontraction car (perdre contre le Stade Français) c'est la défaite qui fait le plus mal dans une saison."
Vous êtes remonté ?
"C'est le match que je veux absolument gagner par rapport à tous les autres matches, car c'est le derby, sous les yeux des supporteurs, partenaires, des hommes politiques. Après, c'est le sportif qui décide de la gestion du match car vous savez qu'après on a Northampton qui arrive en Coupe d'Europe (le 18 octobre), et c'est une rencontre que l'on doit aussi gagner. Donc ce derby, on l'aborde non pas avec inquiétude mais sans être rassuré non plus."
Le Racing se montre bien plus à son aise offensivement depuis le début de la saison. Cela vous réjouit-il pour le spectacle ?
"Je ne suis pas pour un rugby caricatural de poulet sans tête, où les joueurs courent partout sur le terrain. Je trouve que les phases statiques de conquête sont tout aussi excitantes, tout comme la tactique et la stratégie le sont. Après, le rugby est un sport compliqué et marquer des essais, c'est bien, ça enflamme le public. Je me réjouis donc que l'on soit le club qui la semaine dernière a marqué le plus d'essais (7 contre Brive, comme Castres face à Grenoble, ndlr)."
Où en êtes-vous dans le recrutement en vue de la saison prochaine ?
"Ce sera un bien moins gros chantier que les années précédentes. On est arrivé à avoir un effectif assez complet et donc l'on fera surtout des retouches. Évidemment il y a le poste d'ouvreur car Jonny Sexton a décidé de rentrer à la maison (en Irlande). On travaille sur ces sujets-là, ça avance raisonnablement, on ne se presse pas. Il y a des questions d'argent aussi qui interviennent, on ne veut pas payer n'importe comment, à n'importe quel prix, notamment dans le cadre d'un salary cap que, nous, on respecte. Donc on ne peut pas faire de folies."
La signature de Rémi Tales au poste d'ouvreur n'est donc pas certaine ?
"Oui, contrairement à ce que j'ai lu à droite et à gauche, rien n'est fait..."
Comment situez-vous la Coupe d'Europe dans votre saison, alors que vous n'avez jamais réussi à vous qualifier pour les quarts de finale ?
"C'est un véritable objectif, c'est quelque chose qui doit nous faire grandir. C'est notre sixième saison en Coupe d'Europe, nos performances dans cette compétition doivent refléter la progression du club. Les joueurs et les coaches en sont conscients. On a cette année un tirage au sort qui nous semblait plutôt favorable au départ. Et puis les derniers résultats des équipes en face de nous ont démontré le contraire. Les Ospreys sont en tête de leur championnat (Ligue celtique, ndlr), ils viennent de battre le Munster chez lui. Northampton est premier en championnat d'Angleterre. Ca va être des gros matches, ça ne nous fait pas peur mais il faut que l'on montre maintenant que l'on est capable de les gagner."
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