Stade Français - Racing-Métro, le rendez-vous de l'Histoire
Racing-Stade Français, c'est le premier match de l'Histoire qui a décerne le titre de champion de France. C'était en 1892, à Bagatelle, à quelques encablures du stade Jean-Bouin où va se jouer cette belle affiche. Cette nouvelle enceinte est aujourd'hui l'une des différences qui séparent les deux clubs. Face à ce rutilant Jean-Bouin façon nid d'abeille, le Racing-Métro ne présente que le vieux Yves-du-Manoir de Colombes, la force de son histoire mais aux tribunes défraîchies et peu nombreuses. Lorsque l'Arena 92 sera prête, d'ici deux ans, les deux clubs seront dos à dos.
Moins de show-bizz, plus de Frenchies
Après avoir eu tous deux leur période show-bizz (années 80 pour les Racingmen de Mesnel, Lafont ; années 90 pour les Stadistes de Max Guazzini), chacun est devenu plus sage. Les stars internationales sont toujours là (Ioane, Steyn au Stade, Sexton, Roberts, Imhoff au Racing), chacun a replacé son recrutement vers la France, notamment à cause des JIFF. Et les résultats sont là, puisque les deux équipes sont parmi les qualifiables avant ce week-end. Le Stade Français n'a plus connu la joie des barrages ou des demi-finales depuis 2009, et court après le Bouclier de Brennus depuis 2007. Depuis son retour en Top 14 en 2009, le Racing-Métro s'est toujours qualifié pour les barrages, mais le club n'a plus soulevé le Brennus depuis 1990.
Courtisant les mêmes partenaires, tentant de recruter les mêmes joueurs, Stade Français et Racing-métro sont clairement en face-à-face. Après des débuts plutôt cinglants, Thomas Savare et Jacky Lorenzetti, les deux présidents, ont adouci leurs propos: "Il y a une réelle volonté d'apaisement entre les deux clubs", indique d'ailleurs Savare dans un entretien croisé à Midi Olympique dans lequel les différences demeurent.
Une revanche sur le terrain
Mais sur le terrain, l'ancien entraîneur du Racing désormais aux commandes du Stade, Gonzalo Quesada, aimerait que ses troupes prennent une revanche. En mars dernier, la victoire des Ciel et Blanc (32-22) à Jean-Bouin, la première d'un visiteur dans ce stade, avait marqué le début du déclin stadiste qui, à court de carburant, avait manqué la qualification pour la phase finale de Top 14 puis pour la Coupe d'Europe. "La motivation est toute trouvée par rapport à l'année dernière", souligne Jeff Dubois, l'adjoint de Quesada. "(Le Racing) est un peu la bête noire du Stade Français. J'ai perdu deux fois contre eux depuis que suis arrivé (à l'été 2013, comme le manageur Gonzalo Quesada, NDLR). On a envie de les battre pour ça, et surtout confirmer notre bon début de saison." Et la défaite subie à Toulouse la semaine dernière est idéale pour piquer l'orgueil de ses joueurs.
Comme les Racingmen ont connu de gros trous d'air défensifs la semaine dernière contre Brive malgré la large victoire (46-32), ce derby francilien devrait être haut en couleurs. "Ce qui nous intéresse surtout dans un match de ce niveau, et à l'extérieur, c'est de maintenir notre niveau offensif. Qu'on soit capable de mettre la main sur le ballon et de créer autant le danger que ce qu'on a pu faire à Colombes (contre Brive). Ce sera l'objectif en vue de la Coupe d'Europe (les deux prochaines semaines) et de ce qui arrive derrière", a ainsi expliqué Laurent Labit, l'entraîneur des arrières du Racing.
Pour les deux équipes, retrouver les sommets et le lustre d'antan passe par la suprématie francilienne.
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