Thierry Dusautoir siffle la fin de sa carrière
"C'est un moment particulier mais pas triste, a indiqué Dusautoir en conférence de presse à Toulouse. Il y a beaucoup de belles choses qui m'attendent pour mon après-carrière." Auteur d'une carrière exemplaire au plus haut niveau, le 3e ligne aile quitte l'ovalie le coeur gros et plein de reconnaissance. "Adolescent assez timide, le rugby m'a permis de prendre confiance en moi et de découvrir l'importance d'un groupe. Le rugby a complètement changé ma vie. Je souhaite aujourd'hui remercier un grand nombre de personnes, souvent anonymes."
De chat noir à Dark Destroyeur
Né à Abidjan, Thierry Dusautoir débarquer à Périgueux à dix ans. Parfois victime de racisme, il se réfugie dans le judo puis le rugby. Après des débuts en Pro D2 avec le CA Périgueux, il rejoint le CA Bègles-Bordeaux pour pouvoir poursuivre ses études à l'École nationale supérieure de chimie et physique de Bordeaux. Son nouveau club rétrogradé financièrement, il file à Colomiers dans la banlieue toulousaine. Ses performances en font déjà un joueur de premier plan mais les blessures l'empêchent d'honorer sa première cape avec l'équipe de France. La poisse semble le poursuivre puisque Colomiers coule à son tour, plombé par des problèmes financiers. Le départ pour Biarritz est celui de l'envol. Pendant deux saisons, de 2004 à 2006, le 3e ligne participe activement à la conquête des deux Boucliers de Brennus. Bernard Laporte l'appelle chez les Bleus pour la tournée d'été 2006. Le début d'un long bail.
Au sommet avec Toulouse
Contacté par Guy Novès, le "Dark Destroyeur" pose ses valises au Stade Toulousain. "Quand le président Bouscatel et Guy Novès m'ont appelé en 2006, je n'ai pas hésité une seconde", raconte Dusautoir. Ses années toulousaines seront les plus belles avec trois nouveaux titres de champion de France (2008, 2011 et 2012) et une Coupe d'Europe (2010). "J'ai connu ici des joueurs exceptionnels. J'ai également connu un manager incroyable. Guy Novès a été un mentor pour moi durant toutes ces années." A Toulouse, il laisse une grande empreinte. "Il y a des grands et des très grands. Permet moi simplement de te dire que tu es un très grand", lui a dit le président Bouscatel. Son déclin a également coïncidé avec celui du Stade qui ne participera pas aux phases finales du championnat pour la première fois depuis 41 ans. Son départ marque la fin d'une ère.
Meilleur joueur du monde en 2011
Chez les Bleus, Thierry Dusautoir a vu passer Bernard Laporte, Marc Lièvremont et Philippe Saint-André au poste de sélectionneur. Capitaine courage, il a guidé la France jusqu'en finale du Mondial 2011, passant de peu à côté de l'exploit en perdant face à la Nouvelle-Zélande 8 à 7. Elu joueur de la finale, où il a marqué un essai, et joueur de l'année 2011 par l'IRB, "Titi" terminera son aventure en bleu après un échec en quarts lors de la Coupe du monde suivante. Malgré l'arrivée de son mentor Guy Novès à la tête du XV de France, Dusautoir préfère laisser la place aux jeunes. Il reste à ce jour le recordman du nombre de capitanats avec les Bleus (56 en 80 sélections).
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