Top 14 : avec l'absence des internationaux, une reprise en questions
Chaque année, c’est la même histoire. Mais d’habitude, les problèmes n’arrivent qu’au cœur de l’hiver, à l’heure où sonne le début du Tournoi des VI Nations. Mais comme tous les quatre ans, c’est le grand bazar avant même la reprise de la saison.
12 clubs impactés par les doublons
Le rendez-vous mondial de l’Ovalie impose aux clubs de s’adapter. Car les meilleurs joueurs, quels qu'ils soient, sont réquisitionnées par les équipes nationales. Les staffs doivent alors composer avec ce qu’il leur reste. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne.
A un mois de la Grand-Messe japonaise, un peu plus de la moitié des équipes sont particulièrement impactées. La première ? Celle qui fût championne de France la saison dernière : le Stade Toulousain voit 13 de ses joueurs partir au pays du Soleil Levant. Le Racing 92 (10), Clermont, Montpellier (9), Toulon (8), le Stade Français, Castres et Bordeaux-Bègles (7) doivent faire sans la moitié d’un XV de départ potentiel.
Le LOU, grand gagnant ?
Les doublons Coupe du monde, c’est comme les doublons Tournoi des VI Nations. Il y a toujours des équipes mieux loties que d’autres. De quoi fausser le début du championnat ? Question éternelle… Une équipe aux dents particulièrement longues pourrait profiter de la situation. Demi-finaliste la saison dernière, le Lyon olympique universitaire est le club qui dispose de l’effectif le plus au complet (3 joueurs au Japon, comme Agen). Une aubaine pour des Lyonnais qui, sur le papier, n’ont pas un calendrier des plus faciles : réceptions du Stade Français et de Toulouse, puis déplacement à Toulon. En apparence hasardeux, la réception des Hauts-Garonnais ainsi que le voyage dans le Var pourraient s’avérer fructueux. D'autant que Lyon croisera le fer avec le Racing 92 et Clermont durant ces doublons dont ils pourraient bien tirer profit.
Toulouse d'entrée dans le dur ?
À contrario, le début de saison sera un véritable test pour les Toulousains. À la sortie d’une saison quasi-parfaite et d’un vingtième bouclier de Brennus, Ugo Mola va pouvoir prendre la mesure des ressources de son groupe à l’occasion d’un match à Bordeaux, puis à Lyon donc, suivis de la réception du Racing 92. Une opposition sans toutes les forces vives des deux camps mais qui devrait être déterminante dans le début de saison du Stade, après deux déplacements inauguraux plutôt périlleux.
Jokers Coupe du monde, le bon coup ?
Pour pallier l’absence de certains cadres, la majorité des clubs (exceptés Brive et La Rochelle) ont fait appel à des jokers Coupe du monde. Ces derniers repartiront une fois la compétition terminée. À l’heure actuelle, 24 joueurs ont été recrutés par ce procédé. Dernièrement, le RC Toulon s’est offert le puissant centre anglais Ben Te’o jusqu’en novembre, tandis que Montpellier a fait resigner son ancien ouvreur néo-zélandais Aaron Cruden.
Le Stade Français a été le plus actif, recrutant quatre jokers, tandis que Lyon a été créatif. Le club du Rhône a engagé Mathieu Bastareaud… non pas en tant que centre comme à l’accoutumée, mais comme troisième ligne afin d’exploiter au mieux son gabarit. Et ce, avant son départ à New-York. Pour d’autres, c’est l’occasion de se relancer, comme Benjamin Lapeyre avec Castres, après une année blanche à Béziers. Que les doublons permettent au moins cela. Et à faire jouer les jeunes pour préparer, déjà, 2023…
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