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UBB-Racing 92 : Bordeaux-Bègles remporte son barrage de Top 14 et rejoint Montpellier en demi-finale

Bousculée en première mi-temps, l'UBB s'en est remise à ses cadres pour l'emporter, dimanche

Article rédigé par Elio Bono, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La joie des Bordelo-Béglais après le premier essai de Santiago Cordero, le 12 juin 2022 en barrage contre le Racing 92. (ROMAIN PERROCHEAU / AFP)

La réaction attendue par Christophe Urios a eu lieu. L'Union Bordeaux-Bègles a facilement disposé du Racing 92 (36-16), dimanche 12 juin à Chaban-Delmas, en barrage de Top 14. Menée à la pause, l'UBB a accéléré par la suite, portée par ses internationaux. Avec cinq essais, contre un seul pour les Franciliens, les Bordelo-Béglais rallient logiquement les demi-finales. Ils y affronteront Montpellier, samedi prochain (18 juin) à Nice.

Piqués dans leur orgueil par leur manager cette semaine, les joueurs girondins lui devaient une revanche. On les a d'abord vus empruntés, maladroits, dans un premier acte au rythme faiblard. Dans la lignée d'un cru 2022 morose, l'UBB a perdu des ballons (16 en tout), commis des fautes (9 au total), jusqu'à regagner les vestiaires sous les sifflets de son public (8-10 à la pause). La seule brèche a été allumée par Maxime Lucu, dont la pénalité vite jouée dans son camp a débouché sur le premier essai de Santiago Cordero (20e). 

"Je sais qu'on est capables de tout", disait Urios en début de semaine. Le caractère montré par ses hommes en deuxième période conforte ses propos. Portée par ses internationaux, la belle endormie bordelo-béglaise est sortie des méandres pour offrir un festival offensif. "On s'est relâchés en 2e mi-temps et on a trouvé des solutions", a analysé Matthieu Jalibert sur Canal +.

On ne bercera pas dans le poncif en disant que l'UBB s'est rassurée autour des fondamentaux. Reste que les Bordelo-Béglais ont inscrit deux essais dès la reprise après une grosse domination en mêlée. Blessé cet hiver, en difficulté dans le premier acte puis décisif, UJ Seuteni incarne ce retour en force des leaders : il a converti une offrande de Yoram Moefana (47e) avant de distiller une passe au pied gagnante pour Romain Buros (54e). 

Le Racing n'a fait illusion qu'une mi-temps

Cameron Woki (58e) et Ben Lam (80e) ont donné plus de relief au succès girondin, à chaque fois sur des lancements de jeu maîtrisés. Parfois flamboyante, souvent dans la gestion, la charnière Lucu-Jalibert a été prépondérante. "Les leaders ont répondu présent, ils ont fait une semaine incroyable, a salué Urios après coup. Ce soir, c'est leur réussite !" Au fond du trou après sa défaite à Perpignan (22-15) il y a une semaine, l'UBB a grapillé une confiance importante en vue de sa demie contre le MHR. Un adversaire battu deux fois sur la saison régulière.

Longtemps, le Racing a pourtant pensé jouer les trouble-fêtes. Dans le coup pendant cinquante minutes, les Franciliens ont d'abord avancé masqués. Jamais transcendants mais toujours réalistes, ils ont converti une de leurs rares incursions dans les 22 mètres adverses, par Max Spring (39e). Mais ils n'ont pas su emballer la première période, malgré les nombreuses scories adverses. Sur la longueur, les joueurs de Laurent Travers n'ont d'ailleurs pu rivaliser avec le rouleau-compresseur girondin.

"S'il y a quelque chose de positif, c'est qu'on a tout donné", a reconnu l'ailier Juan Imhoff. Il y a tout de même une forme de logique à voir ce Racing hors du dernier carré : avec 70 points, il a affiché son pire bilan sur la saison régulière depuis 2016-2017. Les Franciliens vont devoir se reconstruire sans Baubigny, Tanga, Machenaud et Thomas, tous alignés dimanche, qui quitteront le club cet été.

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