Top 14 : Castres bat Montpellier (13-29) et devient champion de France !
La belle histoire castraise aura donc connu un épilogue heureux. Qualifié en phase finale lors de la dernière journée du championnat, le Castres Olympique a donc franchi tous les obstacles qui se dressaient devant lui jusqu’au balcon du Stade de France, pour soulever le Bouclier de Brennus. Pourtant, le dernier était le plus rude : le Montpellier Hérault Rugby, leader incontesté du championnat, machine à gagner, à broyer. Oui mais voilà, le cœur de la bourgade tarnaise aura eu raison des centaines de sélections internationales qui se cumulent dans l’effectif héraultais.
Urdapilleta, c'est le pied !
L’expérience du plus haut niveau de certains joueurs du MHR est restée aux vestiaires ce samedi. Dès le début de la rencontre, Ruan Pienaar manquait totalement l’occasion d’ouvrir le score sur pénalité (2e). Prémices d’une finale ratée par le demi-de-mêlée sud-africain, qui aura laissé 6 points en route, auxquels il faut ajouter les 3 points manqués par le centre François Steyn. Bref, à l’image de ses deux cadres, Montpellier n’est jamais véritablement rentré dans la rencontre.
A contrario de Castrais totalement décomplexés et qui ont surfé sur la vague qui les a menée jusqu’à Paris. Imposant de longues séquences aux joueurs de Vern Cotter, les coéquipiers de Benjamin Urdapilleta ont pris la rencontre par le bon bout, facilités par la réussite du demi d’ouverture argentin face aux poteaux (6e, 15e, 18e, 30e). Un réalisme implacable, ponctué par un essai de Julien Dumora avant la pause, initié grâce à… une erreur Montpellieraine en touche au départ de l’action (39e). Comme un parfait résumé du premier acte : un MHR absent qui balbutie son rugby, bousculé par un CO qui joue crânement sa chance.
Même à 14, le CO tient son match
A 6-19 à la pause, on se dit que la réaction de Montpellier ne devrait pas tarder et que les Cistes vont retrouver le jeu qui a fait leur force durant les 10 mois de championnat. A raison… mais pas tout à fait non plus. Pour revenir dans le match, les Montpellierains s’appuient sur leur force : leur paquet d’avants. Pendant une dizaine de minutes, ils pilonnent la défense castraise qui plie, au point d’accumuler un nombre incalculables de fautes, et qui finit par rompre. La sanction est immédiate : M. Garcès adresse un carton jaune à Loîc Jacquet et le MHR obtient un essai de pénalité sur la mêlée suivante (13-19).
Mais même à 14, Castres ne baisse pas les bras et bouscule Montpellier. Si Urdapilleta ne trouve pas les poteaux sur une tentative de drop (58e), le buteur tarnais ne se fait pas prier pour ajouter trois nouveaux points à l’heure de jeu (13-22). Au contraire de Ruan Pienaar qui manque l’occasion de faire revenir son équipe à portée de fusil (65e). Le CO n’a plus qu’à faire le dos rond, mais continue de jouer. Au point de faire totalement craquer le MHR, sans solution offensivement et en difficulté sur le plan défensif. Dans un dernier élan, Sitiveni Mafi (76e) achève le club de Mohed Altrad. Cinq ans après, revoilà Castres sur le toit du rugby français ! Le Brennus retourne en Occitanie, mais pas là où il était attendu.
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