Top 14 : Castres s'offre Toulouse, Brive et Pau s'imposent à la maison
Trente-neuf ans que les Tarnais n'avaient pas gagné sur le terrain du grand Stade Toulousain (17 décembre 1978). Après la correction infligée aux Toulousains en mai dernier dans le Tarn (52-7), à la fin d'une saison à oublier pour les Rouge et Noir, les hommes de Christophe Urios sont venus leur inscrire quarante points à Ernest-Wallon. Une cinquième victoire de rang, et la deuxième à l'extérieur, qui leur permet de s'ancrer dans le wagon des virtuels qualifiés pour les phases finales en grimpant à la cinquième place (33 points), devant leur adversaire (6e, 32 points).
Pour les hommes d'Ugo Mola, invaincus jusqu'ici à domicile mais qui étaient passés tout près de la correctionnelle face à l'UBB (38-37), cette défaite fait désordre après le bon coup réalisé à Lyon (17-9).
Malgré le temps glacial, cette rencontre entre deux équipes en forme a tenu ses promesses de jeu. A égalité à la mi-temps (10-10), après un essai pour le CO de Julien Caminati (4e), qui a ensuite été à l'origine d'un essai de pénalité (30e) pour Toulouse, les deux formations ont joué la deuxième mi-temps sur un rythme fou.
Pau plie mais ne rompt pas...
En infériorité numérique après le carton jaune infligé à Semi Kunatani (40e+1), les Toulousains ont d'abord pris les devants sur un essai de Thomas Ramos (42e), après une percée de l'ancien Castrais Antoine Dupont. Mais le CO a ensuite inscrit deux essais coup sur coup par Armand Batlle (44e) et Alex Tulou (48e). Si Toulouse a rapidement égalisé par Yoann Huget (50e, 24-24), les Tarnais ont enfoncé le clou avec trois essais supplémentaires de Taumoepeau (58e), Jenneker (62e) et Bias (72e), qui a scellé la victoire des Castrais après un quatrième essai toulousain de Ramos (67e).
Il y a également eu du suspense dans les deux autres rencontres de l'après-midi. Pau (8e, 27 pts) a ainsi dû attendre les cinq dernières minutes et deux pénalités de Tom Taylor pour distancer (27-17) Bordeaux-Bègles (7e, 29 pts) et recoller aux wagon des six qualifiés. Brive a de son côté eu très chaud face à Oyonnax (33-30) dans le match de la peur: les Corréziens n'ont dû leur salut qu'à un essai de Karlen Asieshvili à quinze minutes de la fin, puis à un ballon volé en touche à cinq mètres de leur ligne après la sirène.
Réactions
Christophe Urios (directeur sportif de Castres): "Les joueurs ce soir, c'est des héros, on leur a donné le maillot et tout. C'est une belle soirée, il y avait tellement longtemps qu'on courait après ce résultat. 39 ans, ça fait long, je leur ai dit +les gars, on va pas attendre 40 ans, c'est pas possible+. On avait aussi amené quelques anciens. Aujourd'hui, je suis content du match car on a fait une prestation collective très aboutie. Sur le fil du match, on sentait qu'on prenait le pas sur cette équipe de Toulouse. Sur le début de saison, on avait manqué de constance, de solidité sur tout un match et aujourd'hui, on a montré qu'on avait pas envie de lâcher. Toulouse a joué dimanche à Lyon et je pense qu'ils avaient les pattes lourdes, on le savait. Physiquement, on les a fait sauter. C'est une belle dynamique, il faut qu'on fasse preuve évidemment de beaucoup d'humilité mais on est contents de notre série, deux victoires à l'extérieur à Oyonnax et Toulouse, c'est pas anodin. On est très fiers du travail qu'ont fait les mecs ce soir."
Clément Maynadier (talonneur de Bordeaux-Bègles): "Cela fait trois fois qu'on est devant à la mi-temps et trois fois qu'on revient sans rien, ça commence à faire beaucoup. On a une bonne mêlée mais on n'y est pas en touche et sur la discipline, donc, on ne peut pas prétendre à autre chose. Après vingt bonnes minutes, je nous ai trouvés attentistes, fainéants, on les remet dans le jeu. D'après moi, c'est plus un problème mental qu'autre chose parce que dans la semaine, on travaille bien. On a un gros problème de constance, donc, on va arrêter de parler et mettre les casques à pointe pendant 80 minutes."
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