Top 14 : Castres vient à bout du Racing 92 et s'envole pour la finale
Castres avait encore faim. Une semaine après avoir fait tomber Toulouse chez lui, les Tarnais sont venus à bout du Racing 92 grâce à une redoutable efficacité. Pour construire son succès, la bande à Christophe Urios s’est appuyée sur son pragmatisme. Sur sa première incursion dans les 22m franciliens, Maama Vaipulu s’est retrouvé à la conclusion d’un maul pénétrant que les avants Ciel et Blanc n’ont pu contrer (8e, 0-7). Derrière, le buteur maison, Benjamin Urdapilleta ajoutait une pénalité (11e, 0-10). Le CO marque son emprise sur la rencontre face à des finalistes de la dernière coupe d’Europe absents.
Pragmatisme castrais, manque de réalisme francilien
La révolte interviendra après cette entame manquée. Mais les joueurs de Laurent Travers et Laurent Labit ne parviennent pas à concrétiser et manquent cruellement de maitrise dans le dernier geste : Henri Chavancy commet un en-avant devant l’en-but adverse (12e) et Louis Dupichot voit son essai refusé après un déblayage illégal de Wenceslas Lauret (14e). Les mêmes maux qu’à Bilbao, face au Leinster. D’autant qu’après un petit quart d’heure de jeu, Alexandre Ruiz, arbitre de la rencontre, a déjà pénalisé à quatre reprises le Racing 92 (12 au total !). Mais les champions de France 2016 tentent et parviennent à surprendre une défense castraise bien en place, qui n'a tout de même pas pu venir la remise intérieure de Rémi Talès pour Juan Imhoff après une touche. Trop tard pour rattraper l'ailier argentin à la course (19e, 7-10).
Les Racingmen se réveillent et exploitent les ballons de récupération pour mettre un coup derrière la tête des castrais. Virimi Vakatawa s’échappe le long de la ligne de touche après un turn-over aux 50 mètres. Dupichot est à la conclusion, après un relais d’Imhoff (14-10, 25e). La tendance semble alors s’inverser en faveur du club de Jacky Lorenzetti. Mais la fin du premier acte remet les Tarnais en scelle grâce à deux pénalités d’Urdapilleta (32e, 40e, 14-16). Et à l’indiscipline adverse, symbolisée par le carton jaune reçu par le pilier Ben Tameifuna avant le retour aux vestiaires (40e), pour plaquage haut.
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Malgré ce, les champions de France 2013 n’en profitent pas pour asseoir un peu plus leur avance au score. Le Racing fait le dos rond et garde toujours Castres à portée de fusil. Et pense porter un coup fatal lorsque Teddy Irribaren aplatit le troisième essai des Ciel et Blanc (56e). Mais la joie est de courte durée pour le demi-de-mêlée, la dernière passe étant en-avant. a combinaison, similaire à la première réalisation francilienne, aurait pu une nouvelle fois faire mouche et changer le cours de cette rencontre. D’autant qu’en suivant, le CO respire un peu avec trois nouveaux points au pied (63e, 14-19).
Mais le sort de cette demi-finale n’est pas scellé. Pendant près de dix minutes, le Racing fait le siège des 22m castrais, obtenant pénalité sur pénalité et enchaînant mêlée sur mêlée. De quoi faire craquer la défense tarnaise ? Que nenni. Sur une ultime épreuve de force, les avants castrais se voient récompensés. Et peuvent souffler, car quelques instants auparavant, Louis Dupichot galvaudait un deux contre un avec Teddy Thomas en bout de ligne qui aurait pu envoyer le Racing 92 au Stade de France. Malgré les derniers assauts franciliens sur la ligne adverse en toute fin de rencontre, le rideau castrais n’aura pas rompu une troisième fois. Et comme un symbole, c’est un dernier en-avant du Racing 92 qui ouvre à Castres la route d’une troisième finale en six saisons.
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