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Top 14 : Clermont, l'heure de la rédemption

Après une saison post-champion totalement manquée, Clermont veut relever la tête et assurer au rugby français que sa 9e place en Top 14 n’était qu’une erreur de parcours. Ses prestations estivales laissent déjà entrevoir un avenir un peu plus radieux.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Il y avait eu le Stade Français en 2016, il y a eu Clermont en 2018. Le Bouclier de Brennus serait-il devenu un fardeau, quelques semaines après avoir été considéré comme le Graal ? Il y a deux ans, le club de la Capitale n’avait pas confirmé son statut, terminant à la 12e place l’année suivante. Les Auvergnats ont fait (un peu) mieux l’an passé, mais la 9e place à l’issue de la saison a eu bien du mal à passer dans un club pourtant au rendez-vous des phases finales depuis le printemps 2007, sans discontinuer. Un coup d’arrêt, violent, évacué dès la fin de saison dernière. Histoire de s’aérer l’esprit pendant une trêve qui aura duré sept semaines et de repartir de zéro : « Le bilan avait été fait avant de partir en vacances afin de les libérer de ce poids. Les joueurs sont revenus très frais, mentalement », expliquait Bernard Gouta dans les colonnes du Midi Olympique, le 10 août dernier.

Premier bilan fin octobre

Aptes psychologiquement, mais également physiquement, alors que les blessures n’ont pas épargné l’ASM la saison dernière, touchant notamment le demi d’ouverture Camille Lopez (fracture de la cheville), le centre Damian Penaud (fracture du pied) ou encore l’ailier Alivereti Raka (rupture du ligament croisé antérieur du genou). « Nous avons eu beaucoup plus de confort que l’an passé, plus de temps pour se régénérer et se préparer », confiait l’entraîneur des avants. Des retours vécus presque comme un recrutement par le staff, qui s’est également tourné cet été vers le Néo-Zélandais George Moala (centre ou ailier) et le trois-quart polyvalent samoan Tim Nanai-Williams. Une nouvelle page blanche à écrire, sans animosité des dix précédents mois qui ont précipité la chute du champion en titre : « S’il doit y avoir une revanche, c’est uniquement par rapport aux résultats », assurait Goutta.

Du côté du staff, Franck Azéma (directeur sportif) et ses adjoints se sont eux aussi remis en questions. Une intersaison bénéfique pour appréhender un nouvel exercice différemment côté coaching, notamment sur la prévention des blessures, la préparation physique, mais aussi sur la défense et la technique individuelle : « On a tiré les leçons de notre management » expliquait l’ancien boss de Colomiers. Une remise en question nécessaire car une deuxième saison blanche ne sera pas tolérée du côté de Marcel-Michelin. D’ailleurs, un premier bilan sera tiré à l’issue de la réception de Castres, lors de la 8e journée : « Le début de saison, jusqu’à la fin octobre, sera fondamental pour nous. C’est en tout cas l’objectif que nous avons fixé à tout le monde », prévient Eric de Cromières.

"Démontrer que nous sommes redevenus Clermont" (Eric de Cromières, président)

Le président de l’ASMCA veut rapidement revoir son club jouer les premiers rôles en Top 14. Sinon quoi, le patron des Jaunards prendra ses dispositions : « Si les résultats du début de saison s’avèrent au niveau de ceux de l’an dernier, on en tirera forcément des conclusions. » Ce n’est donc pas sans pression que Clermont va accueillir Agen ce samedi (17h15). Une première opposition pour confirmer la bonne tendance estivale : celle d’un club qui s’est retrouvé, large vainqueur en amical de Toulon (21-46) puis du Canada (54-15). De quoi donner le sourire à Eric de Cromières qui n’a qu’un cap cette saison : « Ce qui est important, c’est surtout de démontrer que nous sommes redevenus Clermont. »

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