Top 14 - La LNR obtient gain de cause, les matches reportés se joueront
"Le Conseil d'État annule l'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Versailles (qui a débouté la Ligue la semaine dernière, NDLR) et suspend la décision de la FFR" a annoncé la plus haute juridiction administrative française. Par conséquent, "la décision de report des matches prise par la LNR s'applique". La FFR avait annulé la décision de la LNR de reprogrammer ces deux matches, reportés mi-mars après que les joueurs du Stade Français s'étaient mis en grève pour protester contre le projet de fusion, finalement annulé, de leur club avec le Racing. Cette bataille juridique constitue l'un des épisodes de la guerre ouverte que se livrent la Ligue et la Fédération, son instance de tutelle, depuis l'élection de Bernard Laporte à la tête de cette dernière le 3 décembre.
Ces matches reportés ont un gros enjeu dans la course à la qualification pour la phase finale du Top 14. A trois journées du terme de la saison régulière -- et donc désormais quatre rencontre à jouer -- Montpellier (3e, 61 pts) est en effet à la lutte pour une place de demi-finaliste, alors que Castres (6e, 53 pts), le Racing (7e, 53 pts) et le Stade Français (10e, 49 pts) tentent eux de se qualifier pour la phase finale.
La Fédération doit permettre la tenue des matches
"Le Conseil d'État enjoint à la Fédération de prendre toute mesure relevant de sa compétence pour permettre la tenue des matches reportés dans les conditions qui seront déterminés par la Ligue", est-il ajouté. Soit principalement d'envoyer des arbitres pour ces deux rencontres. Le Conseil d'Etat, qui a suivi l'avis du rapporteur public, a estimé dans sa décision que la "situation d'urgence" mise en avant par la Ligue pour reporter ces deux matches était "constituée" et qu'il existait "un doute sérieux sur la légalité" de la décision de la Fédération d'annuler la reprogrammation des deux rencontres. D'une part parce que "le report des matches décidé par la LNR ne paraît aucunement porter atteinte à l'intérêt général de la discipline, et notamment à l'équité sportive", seuls motifs pour lesquels la Fédération peut réformer une décision de la Ligue. D'autre part parce "la FFR ne paraît pas avoir mis en oeuvre régulièrement la procédure de conciliation préalable prévue par la convention qui la lie à la LNR".
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