Top 14 : Le Racing au forceps, Castres s'offre le leader
Le Racing au bout du suspense
Face à Montpellier, le Racing s’est encore déguisé en Double-Face, comme souvent en Top 14. Les hommes de Laurent Travers n’ont pas changé leurs bonnes habitudes avant les fêtes. Côté pile, du spectacle et un tableau d’affichage garni. Côté face, une incapacité chronique à montrer les crocs défensivement qui a déjà coûté cher cette saison aux Franciliens.
S’ils sont restés constamment sous la menace montpelliéraine, les Racingmen ont finalement été récompensés au bout du suspense. Dans la lignée d’un Finn Russell omniprésent et d’un Maxime Machenaud impeccable au pied (6/6 et 2 transformations), le Racing a construit son succès sur une première mi-temps de qualité, où Louis Dupichot et un numéro de Virimi Vakatawa - sur deux inspirations de Russell - ont permis aux Franciliens de prendre les devants à la pause (23-12). Coriaces et toujours dans le match grâce à deux essais signés Aprasidze (14e) et Serfontein (21e), les Montpelliérains ont profité d'un Racing plus fébrile pour venir souffler dans le cou des Racingmen, le pied de Pollard et un essai d'Anthony Boutier permettant aux hommes de Xavier Garbajosa de revenir à un point à un un quart d'heure du terme (26-25, 63e). C'est finalement les Ciel et Blanc qui auront le dernier mot. Si Joseph était à deux doigts d'aplatir pour signer l'essai de la victoire (76e), c'est une pénalité de Teddy Iribaren juste avant qui a définitivement soulagé l'Arena (29-25, 79e).
Avec cette deuxième victoire à domicile, le Racing respire et bascule dans la première moitié du classement (9e). Montpellier continue lui de se casser les dents à l'extérieur. Rebond attendu la semaine prochaine à domicile face au dernier du championnat, le Stade Français.
Castres, une victoire bonifiée et un hommage vibrant à Diarra
Des portraits brandis par les 11000 spectateurs du stade Pierre-Fabre, un clip vidéos à sa mémoire, des "Ibou" descendus des tribunes, une poignante minutes d’applaudissements et une belle communion entre public et anciens partenaires d’Ibrahim Diarra, réunis à l’initiative du directeur du club Matthias Rolland : Castres a rendu un hommage émouvant à son ancien troisième-ligne, décédé tragiquement mercredi à 36 ans des suites d’un arrêt cardiaque.
Voir sur Twitter
Le CO a aussi fait honneur à Ibrahim Diarra sur le terrain, en s’offrant le leader lyonnais (29-12) après un match fou. Grâce à des essais de Palis et de Combezou à la sirène, Castres avait fait la différence dès le premier acte (12-3), avant de faire le break dès le retour des vestiaires sur une superbe action collective conclue au ras par Rory Kockott (19-3, 44e). S'en est suivi une coupure générale d'électricité de plusieurs minutes, avant que le match ne reprenne sans projecteurs ni chronos, offrant alors des scènes surréalistes de spectateurs "éclairant" le terrain à l'aide du flash de leurs téléphones portables.
Des conditions particulières qui n'ont pas freiné l'appétit des Castrais, l'essai de Jody Jenneker sur un ballon porté venant offrir en fin de match un point de bonus offensif bienvenu pour le CO. Castres laisse le Stade Français et Agen dans le rétro, et aura rendu un bel hommage à leur ancien 3e ligne. Brouillons et indisciplinés, le LOU tourne toujours au ralenti et pourrait laisser son trône à l'Union Bordeaux-Bègles en cas de victoire de l'UBB dimanche à Pau.
Les promus se neutralisent
Dans des conditions catastrophiques, Bayonne et Brive se sont quittés sur un match nul sans saveur (6-6). Sous une pluie battante et dans un match où les actions de jeu se sont faites rares, tout s'est finalement joué au pied. Si Thomas Laranjeira (36e) avait permis à Brive d'être devant à la pause, Romain Barthelémy (55e) et Brandon Fajardo (76e) avaient fait basculer Bayonne en tête. Une ultime pénalité à la sirène de Laranjeira (80e) a finalement vu tout ce beau monde repartir avec les deux points d'un match nul assez logique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.