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Top 14: le Stade Français flambe, le Racing-Métro surpris par Oyonnax

Victorieux de l'Union Bordeaux-Bègles (39-22) à Jean-Bouin, Paris a effectué la bonne affaire de cette 10e journée du championnat de France. Le Stade Français s'empare provisoirement de la place de dauphin de Clermont en attendant le match Toulon-Grenoble de dimanche. L'autre club francilien, le Racing-Métro, s'est incliné à Colombes face à Oyonnax (21-17) qui réalise une excellente opération pour le maintien. Les "petits" se sont d'ailleurs bien comportés avec les succès de Brive sur Castres et du Stade Rochelais sur Montpellier (21-15 à chaque fois).
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 6min
Julien Dupuy (Stade Français) (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Le Stade Français est bien un candidat au titre cette saison. La victoire des Parisiens contre Bordeaux-Bègles vient confirmer le potentiel d'une formation très efficace et joueuse. Face à l'un des épouvantails de l'hexagone, les Soldats Roses ont brillé sur leur pelouse fétiche, inscrivant quatre essais (à un) devant leurs 17 000 supporters: un doublé de Vuidravuwalu, un essai d'Arias et un dernier de Zhvania à la sirène ont fait la différence en plus de la botte de Jules Plisson (13 points). 

Dans un stade Marcel-Deflandre copieusement garni (15 000 spectateurs de nouveau), La Rochelle s'est offert une très belle performance en venant à bout de Montpellier (21-15) grâce notamment à deux essais signés Alofa (14e) et Kaulashvili (48e). Les Languedociens n'ont marqué aucun essai, s'en remettant à leurs buteurs (5 pénalités de quatre de Paillaugue, formé à La Rochelle). 

Score identique pour Brive qui a dominé Castres en marquant également deux essais (Asieshvili 11e et Mafi 66e). Germain a inscrit 12 points au pied, comme Palis côté tarnais. Champion de France 2013, finaliste 2014, le CO pointe à la dernière place. 

Oyonnax réalise l'exploit

Le Racing-Métro, pris dans l'engagement et manquant de précision, est totalement passé au travers de son match samedi, offrant à Oyonnax le bénéfice d'un exploit (21-17) à Yves-du-Manoir. Il n'y avait qu'à voir fulminer et vociférer l'entraîneur des Racingmen Laurent Labit en tribunes pour comprendre que le club francilien était loin  d'être dans un grand jour. L'insipide prestation du Racing le voit donc décrocher du wagon de tête:  par exemple, son rival parisien du Stade Français (2e) navigue à sept points  devant. 

Pour Oyonnax, ce succès ne lui permet certes pas de sortir de la zone  rouge, mais au moins le club de l'Ain n'est plus lanterne rouge. Un vrai  soulagement alors que l'USO restait sur quatre défaites consécutives en Top 14,  une série qui risquait de précipiter le club rapidement en Pro D2 sans réaction  rapide. Ce fut la cas samedi à Yves-du-Manoir où en capitalisant patiemment sur les  approximations et l'indiscipline du Racing, le buteur Benjamin Urdapilleta a  enfilé les pénalités (6), ajoutant un drop pour inscrire tous les points de son  équipe. Longtemps mené au score, l'USO a ainsi pris les devants sans s'affoler  peu après l'heure de jeu pour ne plus jamais desserrer son étreinte. Après deux laborieux succès en Coupe d'Europe ces deux derniers week-end,  l'effectif constellé des Ciel et Blanc s'est de son côté montré bien passif, à  l'image de l'ouvreur international irlandais Jonny Sexton, sommé de se  rhabiller dès la mi-temps.

Et sans doute la maigre assistance de Colombes a arrêté de compter au-delà  du quinzième en-avant de cette partie décousue. Seuls à surnager dans cette bouillie de rugby chez les Ciel et Blanc, le  troisième ligne Camille Gérondeau et l'ailier Teddy Thomas, remarquables par  leur activité. Les Franciliens peuvent d'autant plus nourrir des regrets qu'ils semblaient  avoir parfaitement entamé la partie, inscrivant un essai par l'arrière Johan  Goosen, bien servi après contact par le demi de mêlée Mike Phillips (15). Thomas, qui a une bonne carte à jouer pour débuter samedi prochain avec le  XV de France face aux Fidji, inscrivait le second essai des Ciel et Blanc en  fin de première période au terme d'un exploit personnel sur l'aile (37). Mais ces initiatives étaient bien trop isolées. Et c'est sans surprise que  le Racing, dans un ultime effort, concluait sa partie sur un énième en-avant à  la sirène.

Réactions​

Christophe Urios, entraîneur d'Oyonnax:  "J'ai le sentiment du travail bien fait. On avait bien préparé la semaine. On  savait que pour le Racing ce serait un match peut-être un peu piégeux, coincé  entre la Coupe d'Europe, l'équipe de France... On est venu sans complexe, en  jouant notre jeu. On est resté collé au score et on a su saisir notre chance.  Et on ne l'a pas volé. (sur le sans-faute au pied d'Urdapilleta) Il a  concrétisé le travail de ses 14 copains, le rugby est un sport solidaire et il  converti ce boulot. On voulait jouer ce match en amitié sincère d'abord. On ne  va pas sauter au plafond non plus. On sort d'un bloc très dur où l'on a pris un  point sur vingt, donc c'est une grande réussite aujourd'hui car on ne s'est  jamais désuni. On va boire une bière ce soir mais on a aussi un match hyper  important la semaine prochaine contre La Rochelle."

Laurent Labit, entraîneur du Racing-Métro: "Il y a beaucoup de déception,  c'est toujours délicat de perdre à domicile dans ce championnat. On savait que  ce serait difficile de basculer de Coupe d'Europe au championnat dans une  semaine de préparation un peu spéciale. On connaissait aussi les vertus et les  qualités d'Oyonnax. Sur le match de ce soir il n'y a rien à dire, la victoire  d'Oyonnax est logique. On a été beaucoup pénalisé, notamment dans le jeu au  sol. On a été très indiscipliné ce soir et malgré nos deux essais on n'a pas su  aller chercher la victoire. On a aussi été approximatif dans beaucoup de  secteurs. (sur la sortie de Sexton à la mi-temps) Il avait un point à la cuisse  qui le tirait et il n'était pas dans un grand soir donc à la mi-temps on a  préféré le sortir et le protéger."

Les résultats de la 10e journée

Le classement du Top 14

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