Top 14 : Le Stade Français survit au derby contre le Racing 92
Ce derby sentait la poudre. Plus qu'un autre. La fusion avortée entre le Stade Français et le Racing 92 avait forcément fait naître de l'animosité à l'approche de ce choc entre les deux clubs les plus anciens de France. Pour rajouter une couche à la tension ambiante, il y avait aussi le classement. Une victoire du Racing 92 à Jean-Bouin, et le Stade Français disait adieu aux barrages. Voilà pour tous les enjeux. Et le scénario du match a ajouté quelques éléments à l'apreté des combats.
Un tampon de Plisson sur Carter, son vis-à-vis (15e), un carton jaune infligé à Danty pour un plaquage haut sur Chavancy (24e), un essai refusé pour le Racing et Imhoff (32e), et suivi immédiatement par un essai inscrit par Parisse sur une interception parfaite réalisée sur une mauvaise passe de Dan Carter (35e). Un score étriqué (13-6 pour le Stade Français), et une bagarre générale survenait. Cele se concluait par deux cartons rouges, infligés respectivement à Pascal Papé et Wenceslas Lauret, tous deux coupables d'un coup de poing, le Stadiste sur Chavancy (pommette explosée), le Racingman à l'encontre du 2e ligne. Cette droite pouvait donc être le dernier geste de l'international français de 36 ans, en route vers la retraite. Réduites à 14, les deux équipes passaient alors du côté du jeu.
Un retour des vestiaires gagnant pour le Stade
Dans ce secteur, Dan Carter fait toujours référence. Dans le temps additionnel, il lançait Chavancy, qui prenait l'intervalle, était repris dans les 22m. Le jeu rebondissait, Carter intervenait, passant la balle acrobatiquement d'une main après contact à Laulala, qui aplatissait pour une égalité parfaite à la pause (13-13). Après seulement 22 secondes de jeu en 2e période, Camara, en coin, aplatissait un deuxième essai du Stade, malgré le retour de Chavancy. Un duel entre deux emblêmes de la formation des deux clubs, deux hommes qui ont clâmé haut et fort leur opposition à la fusion pour que demeure cette rivalité. A la 45e minute, Danty tapait à suivre pour lui-même, dans un deuxième rideau vide pour creuser le trou (27-13).
Sous la pluie, le Racing dominait, mais les approximations l'empêchaient de revenir. A la 62e minute, après un ruck, Tameifuna redonnait l'espoir aux Ciel et Blanc (27-20). La pénalité de Carter (71e) haussait encore la tension en cette fin de match. Mais les Parisiens ne craquaient plus, pour une victoire de l'espoir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.