Top 14 : Stade-Français – Racing, un derby en demi-teinte
Respectivement champions de France en 2015 et en 2016, le Stade Français et le Racing avaient remis l’Ile de France au centre de l’ovalie tricolore. Mais ces sacres étaient trompeurs car ils s’appuyaient davantage sur une grosse fin de saison qu’une domination régulière d’août à mai. Sans compter que Parisiens comme Racingmen avaient bénéficié des parcours éreintant en Coupe d’Europe de Toulon et Clermont, les deux meilleures équipes à l’époque.
Depuis, Paris est rentré dans le rang et le Racing a nettement pris le dessus avec une nouvelle demi-finale au printemps dernier (défaite contre Clermont). Avec déjà deux échecs à domicile, le Stade Français n’a plus le droit à l’erreur. S’il semble à l’abri d’une totale déconvenue, il doit battre son rival ciel et blanc pour espérer rester à distance raisonnable du Top 6.
La défense de Paris devrait souffrir
Problème, le Racing reste sur quatre succès consécutifs depuis sa défaite d’octobre à La Rochelle et il donne clairement l’impression de monter en puissance cet automne après un début de saison mitigé pour une formation de ce standing. Doté d’une défense de fer (184 points encaissés, la meilleure du Top 14), le club des Hauts-de-Seine vise clairement l’une des deux première places du championnat, ce qui lui permettrait d’éviter le couperet du barrage, toujours compliqué. Avec Montpellier, autre armada redoutable, le Racing fait figure de prétendant au titre.
Le secteur défensif du Stade Français est loin d’être au même niveau avec plus de 300 points encaissés depuis le début de saison (311 exactement, 13e du Top 14) et l’impression donnée que le jeu débridé prôné par le staff parisien fatigue les organismes, Paris ayant souvent eu du mal dans les 20 dernières minutes. Même si le club parisien se sait en année de transition après la fusion avortée avec le rival et l’arrivée du président allemand Hans-Peter Wild, il n’entend pas galvauder le présent a fortiori face au rival du coin. L’esprit de rébellion suffira-t-il pour dérégler la machine adverse, parfaitement rodée et bien décidée à damer le pion aux Stadistes ? Rien n’est moins sûr.
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